(BFM Bourse) - Au lendemain d'un nouveau sommet annuel, le CAC 40 a relâché du terrain en attendant l'allocution d'Emmanuel Macron. L'indice phare signe néanmoins une performance de 9,29% sur l'ensemble du premier trimestre 2021.
Au lendemain d'un nouveau sommet annuel, le CAC 40 a corrigé mercredi de 0,34%, revenant à 6.067,23 points dans l’attente de la présentation par le président Biden du programme d'investissement dans les infrastructures -une enveloppe qui pourrait représenter entre 3000 et 4000 milliards de dollars supplémentaires- et, à l'échelle hexagonale, de la nouvelle allocution d'Emmanuel Macron prévue ce mercredi à 20 heures.
Ce télescopage de l'actualité résume à lui seul la séance. D'un côté la montée de la nouvelle vague du Covid en Europe (la plus part des autres pays n'étant guère plus épargnés que la France) obligeant les gouvernements à durcir les mesures de restrictions aux déplacements met en évidence l'ampleur insuffisante des campagnes de vaccination. De l'autre, la perspective d'un nouveau coup de fouet budgétaire outre-Atlantique via la projet de modernisation des infrastructures (de transports notamment) permettait aux indices américains de mieux s'en sortir (+0,7% pour le S&P500).
Les investisseurs rouvrent le parapluie sur les cycliques
Les craintes de nouvelles restrictions en Europe ont pénalisé derechef les secteurs cycliques, comme Publicis qui a corrigé de 2% (après avoir doublé de valeur en six mois). Même punition pour Saint Gobain, après 65% de rebond en un peu moins de six mois. LVMH a rétrocédé 0,9% au lendemain de son nouveau sommet historique Les valeurs bancaires rétrocèdent également une partie de leurs gains de la veille (-1,4% pour BNP, -1% pour Société Générale et Crédit Agricole).
De l'autre côté, le compartiment technologique a profité de la relative détente des rendements souverains pour reprendre un peu de terrain, avec des gains cependant épars : +1,8% pour STMicroelectronics, +0,9% pour Dassault Systèmes. Gagnant jusqu'à plus de 2% en matinée, Capgemni a presque effacé tous ses gains en finissant à +0,07%. Le cours du groupe informatique reste néanmoins proche d'un sommet depuis vingt ans, alors qu'il anticipe une solide croissance organique d'ici à 2025, en atteignant à cet horizon une marge de 14%.
Tandis que le PDG de Veolia Antoine Frérot a rejeté mardi l'offre de négociation soumise par Suez, se scandalisant de cette proposition "de discuter avec un pistolet sur la tempe", selon ses termes, l'action a pris 1,4% (Suez +0,33%).
Le pétrole prend l'ascendant
Sur le reste de la cote, le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où la répression de la contestation par la junte militaire au pouvoir a fait plus de 520 morts depuis le premier février, selon un communiqué publié mercredi. Le titre a limité son recul à 1%, contre plus de 3% perdus à l'ouverture. Transgene a bondi de 7,6% après le relèvement du conseil d'Oddo BHF, qui a porté son objectif à 4,5 euros. Les autres notes du jour sont à consulter ici.
Le laboratoire Ipsen a gagné 4,5% après une nouvelle homologation pour son anticancéreus Cabometyx, cette fois en association avec l'inhibiteur de checkpoints de BMS, l'Opdivo (nivolumab) dans le cadre d'un traitement combiné en première intention dans le carcinome du rein (RCC) avancé.
Soutenus par des indicateurs encourageants en provenance de Chine (avec une accélération de la croissance des secteurs manufacturier et des services en mars selon les indices PMI), et la perspective de la prolongation des coupes de l'Opep+ (qui se réunit à compter de ce jeudi), les cours pétroliers évoluaient en hausse en fin de journée, soit 0,73% de gains pour le WTI américain à 60,99 dollars et 0,36% à 64,40 dollars pour le Brent européen.
Enfin, sur le "Forex", la monnaie unique reprenait péniblement 0,11% à 1,1730 dollars, après avoir touché jeudi un creux depuis début novembre 2020.