(BFM Bourse) - La Bourse de Paris apprécie les bonnes nouvelles. Dans de faibles volumes, le CAC 40 a repris les 7.400 points jeudi soir à la clôture, en réaction à des chiffres de l'emploi et de la consommation meilleurs que prévu.
Le scénario d'une récession aux Etats-Unis s'éloigne au fur et à mesure des statistiques attestant d'une bonne tenue de la première économie mondiale.
Le CAC 40 termine en forte hausse de 1,23% pour clôturer à 7.423,37 points après un plus haut du jour à 7.437,34 points (+1,41%). Le rebond est à la hauteur du soulagement des investisseurs après la publication de solides chiffres de la consommation américaine pour le mois de juillet, et des données sur l'emploi encourageantes.
Cette progression s'est cependant opérée dans faibles volumes avec seulement 2,37 milliards d'euros échangés, en cette journée de l'Assomption qui est fériée mais pas chômée à la Bourse de Paris. La bonne humeur a donc gagné les marchés financiers après une hausse plus forte que prévu des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier. Le baromètre du consommateur américain a progressé de 1% sur un mois en juillet, explosant le consensus qui tablait sur une progression beaucoup plus modeste, de +0,2%. En juin, les ventes aux détail avaient reculé de 0,2%.
Du côté de l'emploi américain qui avait fortement inquiété ces dernières semaines, les feux sont aussi au vert. Les demandes d'allocation chômage ont reculé plus que prévu, à 227.000 la semaine précédente, ce qui est bien inférieur aux 235.000 demandes attendues par le consensus cité par Dow Jones.
"Les craintes pour la croissance de la semaine dernière semblent moins effrayantes aujourd'hui", a commenté Patrick O'hare de Briefing.com cité par l'AFP. "Ces données agissent comme une soudaine lumière dans une chambre sombre lorsqu'on découvre qu'il n'y a pas de monstre sous le lit", a estimé le spécialiste.
Ces données devraient conduire la Réserve fédérale américaine à procéder à un premier assouplissement monétaire dès septembre. D'ailleurs, un responsable de la Fed s'est exprimé en faveur d'un tel scénario. "Il semblerait désormais que l'équilibre des risques entre inflation et chômage se soit modifié. Le moment approche où une politique monétaire plus modérément restrictive pourrait être appropriée", a déclaré jeudi le président de la Fed de Saint-Louis, Alberto Musalem.
Les marchés tablent désormais sur une baisse de 0,25 point de pourcentage, les récentes données publiées aux Etats-Unis ne justifiant pas un mouvement plus prononcé. Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité que la Fed procède à une baisse de taux d'un quart de point de pourcentage est d'ailleurs montée d'un cran, à 74,5% contre 62,5% après la publication de cette batterie de statistiques meilleure que prévu.
"Les bons chiffres des ventes au détail et des inscriptions au chômage suggèrent qu'une réduction de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) en septembre semble plus probable qu'une réduction de 50 points de base à l'heure actuelle", résume James Knightley d'ING cité par Reuters.
Sur le marché obligataire, les rendements de la dette américaine à dix ans se tendent nettement, à 3,938% après une pointe à 3,95% contre 3,83% mercredi soir. Et sur le marché des changes, le billet vert se raffermit à 1,0966 dollar pour un euro, alors qu'il évoluait sur les 1,10 dollar à la mi-journée.
OVH en forte hausse
Du côté des entreprises en France, l'actualité est clairsemée. Parmi les hausses notables de cette journée creuse, on peut citer OVH Cloud qui a bondi de 10,2% quand Emeis (l'ex-Orpea), Nexity et Maisons du Monde gagnent entre 4,4% et 4,6%.
Worldline progresse de 2,8%, dans le sillage des résultats semestriels supérieurs aux attentes de son comparable néerlandais Adyen, qui gagne de son côté 7,5% à la Bourse d'Amsterdam.
Les tarifs pétroliers restent bien orientés. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre progresse de 1,9% à 81,24 dollars tandis que celui sur le WTI pour livraison le même mois, s'apprécie de 1,8%, à 78,39 dollars.