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CAC 40

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Cac 40 : L'amer bilan de la saison des résultats trimestriels du CAC 40

dimanche 10 novembre 2024 à 07h00
Dure saison des résultats pour le CAC 40

(BFM Bourse) - Le bal des publications du troisième trimestre s'est achevé cette semaine. Il en ressort des performances au mieux mitigées, voire mauvaises.

Le marché redoutait un mauvais millésime pour cette saison des résultats du troisième trimestre en Europe.

Il ne s'est pas vraiment trompé. Dans une étude publiée jeudi, Deutsche Bank a relevé que, sur les 72% des sociétés du Stoxx 600 (un indice paneuropéen) à avoir rendu leurs copies, la majorité (62%) ont, certes, dépassé les attentes en matière de bénéfices. Mais la banque allemande nuance, en rappelant que les consensus - c'est-à-dire les prévisions des analystes - avaient été fortement révisées à la baisse en amont de cette saison. Ce qui avait placé "la barre basse", explique-t-elle. Et une minorité (46%) de ces sociétés ont dépassé les attentes en matière de chiffre d'affaires.

"Dans l'ensemble, les actions ont reculé tout au long de la saison des résultats, ce qui est plutôt inhabituel lors des publications des résultats du troisième trimestre et peut probablement s'expliquer par le sentiment négatif qui a été alimenté par" les publications décevantes du néerlandais ASML, de LVMH et de Nestlé "dans les premiers jours de cette saison des résultats", développe la banque allemande.

"L'anxiété liée aux élections américaines et les données macroéconomiques mitigées n'ont pas aidé le sentiment des actions", ajoute-t-elle.

Rappelons au passage que le troisième trimestre est évidemment un peu particulier, car certains groupes publient un chiffre d'affaires quand d'autres fournissent des résultats complets.

Une variation moyenne dans le rouge

Qu'en est-il du CAC 40? L'indice en tant que tel a reculé de 1,3% entre le 15 octobre, date de la première publication du CAC 40 (LVMH) et le 7 novembre, le dernier jour de la saison.

Le CAC 40 pouvant être influencé par des facteurs extérieurs aux résultats, nous avons regardé la réaction de marché pour chaque société pensionnaire de l'indice lors de la séance suivant la publication. Le jour même si l'entreprise publie le matin avant l'ouverture du marché ou le lendemain, pour celles livrant leur activité ou leurs résultats le soir, après la clôture (comme LVMH ou Michelin).

Cette mesure de la réception du marché aux publications a le mérite de la simplicité, avec évidemment quelques limites de lecture. Un exemple en atteste: l'action Stellantis a pris 2,99% après avoir communiqué des revenus pourtant en chute libre au troisième trimestre. L'explication est simple: le constructeur avait précédemment émis un lourd avertissement sur résultats, fin septembre, et les attentes des analystes avaient été révisées. L'action a ensuite progressé, le jour même de la publication, car la copie s'est avérée "mauvaise mais pas pire qu'attendu", a souligné UBS, avec des progrès annoncés sur la réduction des stocks aux Etats-Unis, grande épine dans le pied de Stellantis.

Au niveau de l'ensemble du CAC 40, le bilan est au mieux mitigé voire franchement négatif. Comme le montre l'infographie ci-dessous, 18 sociétés ont connu une hausse après leur publication du troisième trimestre (*), 22 une baisse. Et la variation moyenne ressort à -0,96% pour la totalité du CAC 40.

Dernier point: les sanctions lourdes ont été plus importantes que les récompenses. Neuf groupes ont accusé une baisse de plus de 3% quand seulement quatre ont progressé de plus de 3%.

Société Générale et Renault au tableau d'honneur

Du côté des bonnes surprises, Société Générale (+11,33%) a signé de loin la meilleure performance du CAC 40 grâce à des comptes qui ont dépassé les attentes à quasiment tous les étages, avec notamment une inflexion positive dans la banque de détail en France.

Arcelormittal a grimpé de 6,5%, son résultat brut d'exploitation ayant surpris positivement le marché, alors que certains de ses rivaux avaient, au contraire, déçu, a noté Morgan Stanley.

Renault (+4,7%), qui est peut-être le seul constructeur européen hors Ferrari à ne pas décevoir cette année, a réussi à augmenter ses revenus dans sa division automobile (hors effets de changes), alors que les analystes tablaient sur une baisse. Pour Oddo BHF, Renault représente "une éclaircie" dans un paysage automobile européen très nuageux (voire pluvieux).

Bouygues (+3,09%) a de son côté livré une rentabilité supérieure aux attentes, grâce notamment au redressement des marges d'Equans, sa filiale de services multi-techniques rachetée en 2022 (au prix fort) à Engie.

Pour ce qui est des "mauvais élèves", Edenred a chuté de 14,65% dans la foulée de l'annonce de ses revenus du troisième trimestre. Habitué à dépasser les attentes, le spécialiste des solutions de paiement dans le monde du travail a, cette fois, publié une croissance inférieure au consensus. L'entreprise a également prévenu d'un risque réglementaire en Italie.

Eurofins a plongé de 11,5% après avoir lui aussi déçu sur sa croissance et révisé à la baisse son objectif de revenus de revenus pour 2024. Michelin a aussi souffert (-8,22%) son activité ayant été plombée par une dégradation des volumes. Le pneumaticien a par ailleurs abaissé sa prévision pour son principal indicateur de rentabilité.

Legrand (-7,3%) et Capgemini (-6,4%) ont eux aussi dû réduire un ou plusieurs de leurs objectifs pour 2024.

(*) Précisons que Pernod Ricard a livré son activité du premier trimestre de son exercice décalé 2024-2025 , la société clôturant ses comptes fin juin et non fin décembre comme les autres pensionnaires du CAC 40.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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