(BFM Bourse) - Le sidérurgiste a livré un flux de trésorerie disponible et un résultat brut d'exploitation nettement au-dessus des attentes au troisième trimestre. Le groupe signe la plus forte hausse du CAC 40, ce jeudi.

L'environnement pour les sidérurgistes reste encore compliqué cette année. "L'offre excédentaire continue de peser sur le secteur mondial et, alors que les prix américains restent fermes, la faiblesse de la demande et les importations ont sapé les prix en Europe", a récemment résumé Deutsche Bank.

En dépit de ce contexte difficile, Arcelormittal n'a pas déçu au troisième trimestre. "Le climat économique reste morose, mais nous avons réalisé une performance financière solide, renforçant la force structurelle du groupe. La demande apparente devrait être plus forte au second semestre de cette année qu'en 2023, et les niveaux de stocks sont bas, ce qui indique qu'un réapprovisionnement aura lieu lorsque la demande réelle se redressera", a déclaré Aditya Mittal, le directeur général de la société, dans un communiqué.

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Une surproduction "insoutenable" en Chine

Au troisième trimestre, Arcelormittal a vu son chiffre d'affaires s'établir à 15,2 milliards de dollars en baisse de 6,5% sur un an. La société a surtout été pénalisée par un repli des expéditions d'acier en Europe de 8,2% sur la période.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a dépassé les attentes de 6%, remarque Morgan Stanley, s'établissant à 1,58 milliard de dollars. Ce qui traduit tout de même une baisse de 15% sur un an, en raison notamment d'un effet ciseau (prix-coûts) négatif en Amérique du Nord et aux plus faibles volumes en Europe.

"Cette performance s'inscrit dans le contexte de plusieurs avertissements sur les résultats émis par des entreprises comparables, ce qui démontre la résistance relative des bénéfices d'(Arcelormittal, NDLR) en période de ralentissement conjoncturel", apprécie Morgan Stanley.

Autre bonne surprise, le flux de trésorerie disponible s'est établi à 275 millions d'euros alors que les analystes anticipaient un chiffre négatif de 191 millions d'euros. Ce qui s'explique à la fois par les meilleurs résultats de la société ainsi que par un besoin en fonds de roulement et des investissements moins intenses. En conséquence, l'endettement net de la société a atteint 6,2 milliards de dollars à fin septembre, contre 6,79 milliards attendu par le consensus, selon Morgan Stanley.

À la Bourse d'Amsterdam, ArcelorMittal (qui est coté aussi à Luxembourg, à Paris ou encore en Espagne) prend 6,8% et signe la plus forte hausse du CAC 40.

Concernant ses perspectives, la société a confirmé vouloir dégager un flux de trésorerie libre positif en 2024 et au-delà. Elle a également pointé "les conditions de marché actuelles non-soutenables" avec notamment les excédents de production en Chine qui conduisent à "des exportations agressives".