(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en légère hausse avant la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Le CAC 40 grappille 0,3% au lendemain d’un lourd repli de 1,45%.
Avant les grands rendez-vous, la Bourse de Paris a tendance à faire preuve de fébrilité. Et la séance du jour ne fait pas exception alors que la Réserve fédérale rendra sa décision de politique monétaire ce mercredi soir, avant celle la Banque centrale européenne jeudi.
Le CAC 40 clôture en légère hausse de 0,28%, soutenu par les valeurs du luxe au lendemain d’un net repli de 1,45%. Malgré la lourdeur ambiante sur les marchés, l’indice vedette parisien est même parvenu à maintenir les 7.400 points pour finir sa course à 7.403,83 points.
Les opérateurs ont trouvé un peu de réconfort auprès des valeurs les plus étincelantes de la cote - Kering, Hermès ou LVMH ont gagné entre 0,8% et 2,1% - , avant de prendre connaissance de la future orientation de la politique monétaire de la Fed. Les investisseurs s’attendent à nouveau tour de vis de 0,25 point de pourcentage pour contenir l'inflation.
Un peu plus tôt dans l’après-midi les opérateurs ont pris connaissance de créations d'emplois en forte hausse dans le secteur privé, avec 296.000 nouveaux postes créés en avril contre 142.000 en mars. De son côté l’activité des services reste en expansion, avec un indice ISM progressant à 51,9 points en avril.
Stop ou encore ?
L'enjeu est donc de savoir si la Fed engagera par la suite une longue pause. "La Réserve Fédérale devrait procéder à une dernière hausse de son taux de 25 points de base avant une période stabilité pendant plusieurs mois", anticipe Emmanuel Auboyneau, Gérant Associé d'Amplegest. "Il a toujours été probable que la journée d'aujourd'hui marque la fin du cycle de resserrement de la banque centrale américaine - bien qu'elle ne l'ait pas explicitement signalé - mais nous avons maintenant atteint un stade où chaque hausse de taux pourrait avoir des conséquences non désirées et involontaires", abonde Craig Erlam d’Oanda.
D’autant plus que Wall Street reste inquiet de la fragilité des banques régionales, qui ont encore dévissé mardi, les investisseurs se demandant quelle banque sombrera ou sera poussée dans les bras d'un établissement de plus grande taille, après Silicon Valley Bank, Signature Bank et First Republic.
Air France-KLM sur le tarmac
Du côté des bancaires françaises, BNP Paribas a cédé 1,2% malgré la publication de comptes légèrement supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre.
Stellantis a cédé 1,8% après avoir publié un chiffre d'affaires légèrement plus élevé qu'anticipé par les analystes, ce qui ne suffit pas à apaiser les craintes du marché sur l'évolution des prix à venir dans les prochains mois. Les investisseurs en profitent également pour vendre le titre Renault, qui a perdu 1,9%.
Air France-KLM, pour sa part, a rendu 2,5%, pénalisé par une lecture croisée négative des résultats de Lufthansa dont la perte nette au premier trimestre s'est avérée plus forte qu'attendu par les analystes.
En hausse pendant la journée, l’Oréal s’est finalement retourné à la baisse (-0,5%) pénalisé par Estee Lauder qui de son côté plonge de plus de 20% à Wall Street en raison de perspectives ternes.
Le gadin du jour est attribué à Imerys qui a plongé de près de 10% après accusé une baisse plus forte que prévu de ses volumes sur les trois premiers mois de 2023.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,4% face au dollar à 1,1049 dollar. Le pétrole de son côté poursuit sa chute, plombé par les craintes de récession aux Etats-Unis. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet lâche 4,2% à 72,17 dollars le baril tandis que celui de juin sur le WTI plonge de 4,4% sous les 70 dollars à 68,48 le baril.