(BFM Bourse) - L'indice parisien a terminé en légère hausse ce mercredi alors que la banque centrale américaine s'apprête à rendre son verdict sur les taux. Renault s'est distingué, porté par les espoirs d'une fusion entre Nissan et Honda.
La Bourse de Paris a connu une séance marquée par l'attentisme, ce mercredi 18 décembre. Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,26% à 7.384,62 points.
Le marché a en ligne de mire l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). La banque centrale rendra son verdict sur ses taux directeurs à 20h, puis son président, Jerome Powell, prendra la parole. Selon l'outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs attribuent une probabilité de 98,6% à une baisse des taux d'un quart de point de pourcentage.
Mais l'enjeu se situe ailleurs. "Alors que le cycle de baisse de taux a commencé il y a quelques mois seulement, il pourrait déjà être mis en pause début 2025. Pourquoi ? Parce-que les principaux indices de prix aux Etats-Unis n’ont pas fait de nouveaux progrès vers l’objectif depuis plusieurs mois et que l’économie américaine continue d’afficher une santé insolente", explique Alexandre Baradez, chef de l'analyse de marché chez IG France.
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Renault en vedette
Dans cette optique, les investisseurs prêteront attention au moindre indice que Jerome Powell pourrait leur réserver pour l'année prochaine.
Les projections monétaires et économiques des membres de la Fed (les "dots plots"), qui seront communiquées ce mercredi, soir pourraient également donner quelques indications.
Du côté des valeurs, Renault a terminé en tête du CAC 40 (+5,2%). Le constructeur automobile a bénéficié des informations de Nikkei rapportant que Nissan et Honda ont pris langue en vue d'une fusion.
Cette hypothétique opération serait favorable à Renault, car elle faciliterait de potentielles ventes d'actions Nissan dont Renault détient encore un peu moins de 36%.
Vivendi s'est adjugé 3,6%. Ce mercredi, la banque Barclays a repris la couverture de l'action avec une opinion à "surpondérer", équivalent d'acheter. La banque résume simplement la situation : post-scission en quatre entreprises, Vivendi est désormais une société d'investissement dont 95% de la valeur réside dans des participations d'entreprises cotées.
Si Vivendi cède ces participations, son potentiel de hausse est important (près de 40%), alors que si elle conserve ses participations, son potentiel de hausse reste limité à 10%. Barclays penche pour la première possibilité avec une probabilité de 60%.
Du côté des plus petites capitalisations, Theranexus a pris 32,4%, après avoir annoncé l'extension de son horizon de financement d'une année. Cette annonce a fait suite à un accord de licence avec le groupe espagnol InsudPharma.
Sur les autres marchés, l'euro perd 0,2% face au dollar à 1,0471 dollar. Le pétrole monte un peu. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord prend 1,15% à 74,03 dollars le baril tandis que celui de janvier sur le WTI coté à New York avance de 1,6% à 71,19 dollars le baril.