(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a opté pour la baisse ce mercredi après quatre séances de progression d'affilée. La géopolitique s'est rappelée aux bons souvenirs des marchés après la chute d'un missile en Pologne. Autre fait notable de la journée, des ventes au détail meilleures que prévu aux Etats-Unis qui réduisent encore plus les chances de voir la Fed se montrer moins agressive sur ses taux.
Fin de série. La Bourse de Paris met fin à son parcours haussier, et termine en baisse de 0,52% à 6607,22 points ce mercredi soir.
Les investisseurs ont pris connaissance un peu plus tôt dans l'après-midi d'une hausse plus élevée que prévu des ventes au détail aux Etats-Unis. Une robuste statistique qui réduit encore plus les chances de voir la Fed se montrer moins agressive sur ses taux.
La géopolitique est restée en toile de fond de cette séance après la chute d'un missile en Pologne.
Le président polonais Andrzej Duda a notamment estimé qu’il n’y avait aucun indice laissant penser que son pays ait été la cible d’une attaque délibérée de la Russie. "Nous n'avons aucune preuve que le missile a été lancé par les forces russes, il est hautement probable qu'il s'agit d'un missile utilisé par les forces de défense ukrainiennes", a-t-il déclaré, cité par l’agence Reuters. Même discours du coté de l'Otan dont le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a affirmé qu'aucune indication ne permettait de juger que le pays avait fait l'objet d'une attaque délibérée.
Auparavant, le président américain, Joe Biden, avait estimé qu’il était "improbable" que les missiles aient été lancés depuis la Russie. Une prudence qui a d’ailleurs été saluée par Moscou.
Inflation record au Royaume-Uni
"S’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur cet événement, la réaction des Polonais, des Etats-Unis et de l’OTAN est prudente [...] limitant le risque d’une escalade majeure entre l’OTAN et la Russie", estime Xavier Chapard de La Banque Postale Asset Management.
Les marchés prennent par ailleurs acte de la nouvelle accélération de l’inflation britannique qui a atteint 11,1% sur un an en octobre, un nouveau plus haut depuis 1981.
Du côté des valeurs, Somfy évolue en tête du SBF 120, et a gagné près de 22% après l’annonce d’une offre publique d’achat simplifiée de la famille Despature pour retirer le groupe de la cote.
Alstom sur de bons rails
Alstom a progressé pour sa part de plus de 7% porté par des résultats semestriels supérieurs aux attentes et notamment une génération de cash proche de l’équilibre.
Le regain de tensions géopolitiques bénéficie par ailleurs aux groupes de Défense, Thales a enregistré la deuxième plus forte hausse du CAC 40 (+2,6%) tandis que Dassault Aviation, le fabricant du Rafale, a progressé de 1,4%, les deux groupes ayant connu des pointes respectives à 3,8% et 4,7% au cours de la séance.
A l’autre bout du spectre, Air France-KLM a chute de 10,5% après avoir lancé une émission de titres de dette hybride et alors qu’Air France fait face à un risque de grève pour cet hiver.
Occasion ratée pour Kering
Kering a cédé 1,7% après s'être fait doublé par Estée Lauder dans la course au rachat de Tom Ford
Du côté des plus petites capitalisations, Voltalia a perdu 5,5% après avoir annoncé une augmentation de capital de près de 490 millions d’euros.
Sur les autres marchés, l’euro repasse sur les 1,04 dollar pour la première fois depuis début juillet. Les contrats pétroliers ont basculé nettement dans le rouge. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perd 2,1% à 91,93 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York pour livraison en décembre lâche 2,8% à 84,50 dollars le baril.