(BFM Bourse) - L’équipementier ferroviaire a publié ses comptes semestriels mercredi avec une génération de trésorerie nettement supérieure aux attentes. Le groupe industriel a également précisé ses perspectives pour l’ensemble de son exercice 2022-2023.
Alstom continue d’avancer à bon train sur sa trajectoire financière. L’équipementier ferroviaire a dévoilé ce mercredi les comptes semestriels de son exercice 2022-2023 clos en mars prochain, qui ont dans l’ensemble nettement dépassé les attentes des analystes.
Les prises de commandes se sont inscrites à 10,07 milliards d’euros, en hausse de 4% sur un an en données publiées et en repli de 1% en variation comparable, mais supérieures aux 9,6 milliards d’euros attendus en moyenne par les analystes.
Les revenus ont progressé de 5% en données organiques à 8,05 milliards d’euros, tandis que le résultat d’exploitation ajusté a augmenté de 18% à 397 millions d'euros. La marge correspondante s’est établie à 4,9%, alors que le consensus tablait sur 4,8%.
Le groupe a accusé une perte nette sur la période de 26 millions d’euros, en raison d’éléments comptables liés à l’amortissement de l’acquisition de Bombardier Transport de janvier 2021. Le résultat net ajusté s’est lui établi à 179 millions d’euros contre 172 millions d’euros un an auparavant.
Une génération de trésorerie encourageante
Mais l’attention du marché ne porte pas tant sur le compte de résultat que sur la génération de trésorerie, dans ces métiers de gestion de projets industriels à forte intensité capitalistique.
Ce d’autant plus que le groupe est encore endetté – la dette nette s’est établie à 2,3 milliards d’euros à fin septembre contre 2,1 milliards fin mars – et doit démontrer sa capacité à dégager du cash pour entretenir la confiance du marché et sa notation financière. Moody’s a d’ailleurs confirmé ce mercredi la note "Baa2" du groupe (le deuxième cran dans la catégorie investissement) et la perspective négative assortie à cette note, après la publication des comptes semestriels.
Le premier semestre d’Alstom est traditionnellement marqué par des effets de saisonnalité qui pénalisent le cash. Au final, le groupe n’a toutefois brûlé que 45 millions d’euros alors que les analystes tablaient en moyenne sur une consommation de trésorerie de 179 millions d’euros, soit presque quatre fois plus.
"Comme anticipé, la génération de trésorerie a notamment été défavorablement impactée par 381 millions d’euros de consommation en fonds de roulement […] provenant des efforts continus de stabilisation des projets, du phasage du fonds de roulement et de l’accélération industrielle", a expliqué la société.
Stifel estime que la génération de cash du premier semestre "est encourageante" étant donné "que le premier semestre de l’exercice tend à être plus faible en raison d’effets de saisonnalité".
Des objectifs supérieurs aux attentes
"Nos résultats du premier semestre sont solides, nous sommes totalement en ligne avec notre trajectoire", a déclaré Henri Poupart-Lafarge – qui vient de remporter le BFM Award de la conquête à l’international – au cours d’une conférence avec des analystes.
Fort de ces résultats semestriels satisfaisants, Alstom a donné des objectifs chiffrés pour l’ensemble de son exercice en termes de marges de marge et de trésorerie. Le groupe anticipe ainsi une marge d’exploitation ajustée située entre 5,1% et 5,3% tandis que la génération de flux de trésorerie libre est attendue entre 100 millions et 300 millions d’euros. UBS souligne que ces perspectives sont supérieures aux attentes du consensus.
Ces résultats sont bien accueillis à la Bourse de Paris où l’action Alstom grimpe de 7,5% à 25,6 euros vers 16h, signant d’assez loin la meilleure performance du CAC 40.
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