(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue dans le rouge alors que le marché phosphore notamment sur les baisses de taux de la Banque centrale européenne et la chute des cours du pétrole.
La Bourse de Paris fait grise mine ce mardi. Le CAC 40 abandonne 0,8% à la mi-séance, tombant à 7.934,73 points.
"Les investisseurs ont été déçus par la dernière série de données américaines qui ont jeté le doute sur la santé de la plus grande économie du monde", commente Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades. L'indice ISM manufacturier publié lundi s'est nettement inscrit sous les attentes, avec un indice à 48,7 contre des attentes logées à 49,6. Le seuil de 50 délimite une contraction d'une expansion de l'activité.
Les investisseurs attendent surtout la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi. Une baisse des taux a été actée par le marché mais les investisseurs s'interrogent surtout sur la suite.
"Au-delà du mois de juin, il est difficile aujourd’hui de savoir exactement ce que fera la BCE avant la fin de l’année. Le risque de reflation a clairement augmenté", explique John Plassard, conseiller en investissement chez Mirabaud.
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STMicro au-dessus de la mêlée
Selon un article détaillé de Bloomberg, les investisseurs sont en train de revoir à la baisse leurs attentes en matière de baisse de taux de la part de la BCE. Selon un questionnaire effectué par l'agence, la majorité des économistes tablent sur trois réductions de taux (70% environ). Lors d'un précédent questionnaire, en avril, ils étaient la moitié à tabler sur quatre ou cinq baisses.
Du côté des actions, une écrasante majorité de valeurs évolue dans le rouge sur le CAC 40. La plus forte baisse est accusée par Totalenergies (-2,8%) qui est pénalisé par le repli des cours du pétrole.
Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord abandonne 1,8% à 76,95 dollars le baril tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York perd 2% à 72,69 dollars. Les deux contrats avaient déjà perdu plus de 3% lundi, pénalisés par les annonces de l'Opep+, cartel étendu des pays exportateurs de pétrole. Ces derniers ont annoncé un calendrier de suppression des réductions de production à compter de septembre.
Les banques sont également mal orientées, Société Générale perdant 2% et BNP Paribas 2,2%. Renault abandonne 2,2%.
STMicroelectronics surnage, gagnant 2%, porté par l'annonce d'un contrat avec le constructeur automobile Geely pour la fourniture de carbure de silicium.
La biotech Valbiotis plonge, elle, de 42% après avoir annoncé la fin de son partenariat avec le groupe suisse Nestlé.
Sur les changes, l'euro perd 0,35% face au dollar à 1,0867 dollar.