(BFM Bourse) - Pour cette première séance de mai, la Bourse de Paris accuse le coup. Le CAC 40 plie de 1,45%, de retour sous les 7.400 points avant une semaine placée sous le signe des banques centrales.
La Bourse de Paris entame le mois de mai en forte baisse. En repli de 0,5% à l'heure du déjeuner, le CAC 40 a accéléré sa chute pour céder 1,45% et ainsi retourner sous les 7.400 points à 7.383,20 points. L'indice vedette parisien a décidé de suivre l'adage boursier Sell In May and Go Away
Les opérateurs marchent sur des œufs avant une semaine qui sera dominée par les banques centrales. La Banque centrale européenne (BCE) et la Reserve fédérale américaine (Fed), tiennent ces prochains jours leur réunion de politique monétaire. La Fed entame la sienne dès ce mardi, et l'achèvera mercredi soir. Le marché anticipe très largement une hausse des taux directeurs de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) de la part de la Fed, mercredi. Toute la question sera de savoir s'il ne s'agit pas de la toute dernière hausse dans le cycle de resserrement monétaire de la banque centrale américaine.
Pour Deutsche Bank, la Fed devrait signaler qu'un nouveau relèvement de taux en juin, lors de sa prochaine réunion, est une option sur la table. Sans pour autant s'engager de façon ferme dans cette voie. Du côté de la Banque centrale européenne, les marchés tablent sur un septième relèvement des taux, mais c'est l'ampleur de la hausse qui reste en suspens.
D'ailleurs, l'inflation est repartie à la hausse en avril en zone euro mettant un terme une série de cinq reculs mensuels consécutifs. Une accélération des prix qui plaide pour "une hausse des taux de 25 points de base" à l'occasion de la réunion de l'institution jeudi, explique Ulrike Kastens, économiste chez DWS cité par l'AFP.
La banque centrale d'Australie s'est déjà engagée dans cette voie, prenant les marchés à contre-pied. Contre toute attente, elle a en effet relevé ce mardi son principal taux d'intérêt directeur d'un quart de point en raison d'une inflation jugée encore trop élevée.
Et, outre ces deux réunions, les investisseurs devront également décortiquer les chiffres sur l'emploi américain, qui seront publiés vendredi après-midi. Évidemment, les résultats d'entreprises seront encore nombreux cette semaine, avec notamment Apple au menu ou encore Airbus et BNP Paribas en France.
Sanofi en petite forme, Vilmorin pousse à la hausse
Du côté des valeurs, le CAC 40 a également été tiré vers le bas par Sanofi (-2,8%) qui a pâti d'une dégradation de conseil à la vente de la part de Deutsche Bank.
Sur les plus petites capitalisations, Vilmorin a bondi de plus de 45%, le cours du semencier se calant sur le prix de l'offre publique d'achat de son actionnaire majoritaire en vue de son retrait de la cote.
Medincell a pris 12,6%, porté par l'approbation d'un médicament pour lutter contre la schizophrénie aux Etats-Unis.
En revanche, McPhy a reculé de 9,8%, pénalisé par la suspension d'une importante commande en Guyane.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,2% face au dollar à 1,0988 dollar. Les cours du pétrole sombrent, les inquiétudes quant à une possible récession mondiale pèsent sur la tendance. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord de juin abandonne 4,10% à 76,06 dollars le baril tandis que celui sur le WTI de mai coté à New York recule de 4,4% à 72,36 dollars le baril.