(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture en repli ce mercredi 24 septembre alors que l'appétit pour le risque a été anesthésié par des remarques de Jerome Powell. Le secteur de la défense s'est toutefois distingué, relancé par des déclarations du président américain.
La hausse de mardi n'était qu'un bref répit. Entre actualité géopolitique, et prises de parole de responsables de la Réserve fédérale américaine, le CAC 40 a préféré ne pas prendre de risque, et recule de 0,57% à 7.827,45 points à la clôture de ce mercredi 24 septembre.
L'appétit pour le risque a été plombé par les déclarations prudentes de Jerome Powell, mardi soir. "Si nous assouplissons (la politique monétaire) de manière trop soutenue, nous risquons de ne pas atteindre notre objectif en matière d'inflation", a affirmé le dirigeant, lors d'un discours prononcé à Rhode Island.
"La prudence de Powell freine le marché", résume Stephen Innes de Spi AM. "Le message principal de Powell était une fois de plus simple mais donne à réfléchir: 'il n'existe pas de voie sans risque'", ajoute-t-il.
La défense et Emeis en hausse
Du côté des valeurs, les groupes de défense ont été bien orientés, Thales gagnant 2,4% et Dassault Aviation, 1,3%. L'ensemble du compartiment est porté par des déclarations de Donald Trump, qui a jugé que les pays de l'OTAN devaient tirer sur des avions russes s'ils venaient à entrer dans leur espace aérien.
Bouygues a grappillé 0,5% alors que Morgan Stanley a relevé son opinion à "pondération en ligne" contre "sous-pondérer" précédemment.
Emeis, l'ex-Orpea a rebondi de 10,2% après que le groupe a dépassé son objectif de cessions d'actifs via la création d'une foncière qui bénéficiera d'investissements de 761 millions d'euros de la part des fonds Farallon Capital et TwentyTwo Real Estate. Clariane en profite, et a repris 3,3%.
A contrario, Exail Technologies a reculé de 2,75% après avoir émis pour 300 millions d'euros d'obligations hybrides, synonymes de dilution potentielle pour ses actionnaires.
Le secteur auto était aussi ailleurs mal orienté. Lanterne rouge, Stellantis a chuté de 3,4%, Renault 1,2%. Un analyste évoque des informations autour de Stellantis pour expliquer ces baisses. Plusieurs médias ont rapporté que le groupe franco-italo-américain allait arrêter temporairement la production de plusieurs sites européens, faute d'activité suffisante.
Sur les autres marchés, l'euro perd 0,6% face au dollar à 1,1745 dollar. Le pétrole accélère ses gains. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagne 2% à 68,99 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York prend 2,1% à 64,76 dollars le baril.
