(BFM Bourse) - Privé de boussole, à la fois sur le plan macroéconomique, et sur celui des marchés américains, fermés en raison des fêtes de Thanksgiving, le marché parisien est resté fébrile, clôturant la séance de jeudi dans le rouge, en baisse de 0,75% à 4 938 points, sans aucun appétit pour le risque.
Wall Street rouvre ce vendredi, mais pour une demi-journée de cotation seulement. L'absence d'une grande frange d'opérateurs, en plein weekend prolongé de Thanksgiving, se traduira par une contraction des volumes de transactions.
Le dossier budgétaire italien va continuer d'encourager la prudence. Mercredi, la Commission européenne a qualifié de « garantie » l'ouverture d'une procédure pour déficit excessif pour le dossier italien. Rome n'a revu qu'à la marge son budget national 2019, largement en deçà des recommandations de Bruxelles. La situation est inédite, et cette avancée dans l'inconnue est naturellement défavorable à l'Euro. L'Italie, gouvernement par une coalition inédite "anti-système" risque formellement des pénalités financières.
Côté valeurs, les projecteurs étaient encore braqués sur Renault (+0,17% à 59,10 euros). La capitalisation boursière de la firme au losange a chuté de près de deux milliards d'euros depuis l'arrestation de son patron emblématique, Carlos Ghosn. Elle est ainsi descendue, jeudi, en-deçà de celle de son concurrent PSA. Thierry Bolloré, qui va assurer la direction exécutive de Renault a dit vouloir veiller à assurer la stabilité financière du groupe, sur le réseau social Twitter, tentant de rassurer la communauté financière dans cet épisode douloureux.
Après un excellent début de séance, dans le sillage de la publication de ses semestriels, Remy Cointreau a finalement clôturé la séance de jeudi sur une note neutre (-0,10% à 104 euros).
Au chapitre pétrolier, le baril a rechuté jeudi après de nouveaux tweets de Donald Trump qui a remercié l'Arabie Saoudite de ne pas réduire sa production tout en incitant les pays exportateurs à faire chuter encore un peu plus le prix de l'or noir ("Let's go lower")...
Pas de cotation hier à Wall Street, restée fermé en raison des fêtes de Thanksgiving.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1.1410$. Le baril de WTI, un baromètre de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 53.20$.
Sur le plan macroéconomique ce vendredi, à suivre ce vendredi, à suivre une batterie d'indicateurs d'activité PMI dans l'industrie et les services en Europe. Les données synthétiques pour l'ensemble de la Zone Euro seront dévoilées à 10h00, en première estimation (flash), pour le mois de novembre. A 15h45 seront publiés ces mêmes indicateurs, pour les Etats-Unis.
A noter, pour les détenteurs de positions au RD: la liquidation mensuelle interviendra à la clôture de la séance du mardi 27 novembre.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Revenons sur l'enseignement prodigué par les volumes de transactions, en chute libre mercredi sur l'amorce d'un rebond. Ce manque de motivation et d'implication en dit long sur la faiblesse de potentiel de ce rebond. Nous avons affaire à un mouvement opportuniste et ponctuelle de rachats à bon compte, sans implication d'une majorité d'intervenants. Il est donc fragile, et nous estimons encore que les points bas de la jambe corrective amorcée le 4 octobre après dérive élargie ne sont pas encore atteints. Ce profilage de la psychologie de marché actuelle s'est confirmé jeudi.
Néanmoins, à très court terme, un rééquilibrage momentané des forces en présence est à prévoir.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 5081.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 4930.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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