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Après le luxe mercredi, c'est la diplomatie qui a renforcé les velléités acheteuses des opérateurs jeudi, le CAC gagnant 1,38% à 8 188 points, à une poignée de points de ses records historiques. Le tout dans une dissipation, du moins pour le moment du spectre de la paralysie budgétaire en France.
Le gouvernement Lecornu 2 affrontait hier matin deux motions de censure, l'une déposée par le RN, l'autre par LFI. Ces deux motions ont été successivement rejetées. "Il fallait que les débats puissent démarrer, et ils vont démarrer", a déclaré brièvement Sébastien Lecornu.
Le CAC a terminé exactement sur ses points hauts de séance, alors qu'un échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine était en cours, à la veille de la rencontre du président américain avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
Du côté des tensions commerciales, "le secrétaire au Trésor américain, (Scott) Bessent, a émis hier quelques signaux positifs, laissant espérer que les droits de douane supplémentaires de 100% imposés à la Chine ne seraient finalement pas appliqués", explique Deutsche Bank.
Scott Bessent "a déclaré qu'à sa connaissance, le président Trump était prêt à rencontrer le président Xi ce mois-ci. Il a également suggéré que les États-Unis pourraient prolonger la trêve commerciale si la Chine ne poursuivait pas son projet de contrôle des exportations de terres rares", observe encore la banque allemande.
Côté valeurs, les spiritueux prolongeaient leurs belles dispositions de la veille, à l'image de Pernod Ricard (+4,15%) et Remy Cointreau (+4,24%). La copie trimestrielle du premier a rassuré, malgré un plongeon de 14,3% de ses revenus au premier trimestre de son exercice décalé 2025-2026.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé dans le rouge à l'image du Dow Jones (-0,65%) et du Nasdaq Composite (-0,47%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est déprécié de 0,63% à 6 629 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1720$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 56,80$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 3,95%.
> Quant au VIX, il valait 20,30 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les données finales des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Alors que le CAC venait de s'affranchir une résistance majeure, sur gap ample (02 octobre), la séance du 06 octobre est venue changer la donne. Le gap évoqué, bien que ample et formé de part et d'autre des 8 000 points, ne peut plus être qualifié de gap de rupture (breakaway gap). Ce qui remet fortement en question le scénario d'une extension haussière immédiate en direction des 8 260 points.
La séance du vendredi 10 octobre, par son accélération des cours et sa clôture au plus bas, laisse même envisager le scénario d'un fausse sortie, et donc d'une réintégration du range entre 7 500 et 7 940 points. Mais le gap du 15 octobre est venu brouiller le message graphique délivré.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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