(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
La séance de mardi aura été marquée par des sentiments de marché contraires, dans une actualité politique riche. Sébastien Lecornu a présenté ses éléments de politique générale face au députés, et s'il y avait un point fort à retenir, ce serait la suspension de la réforme des retraites jusqu'à la prochaine échéance présidentielle. C'était une des exigence du Parti socialiste.
De quoi vraisemblablement repousser le couperet de la censure, et donc d'écarter momentanément cette hantise des marchés qu'est l'instabilité. Le CAC 40 a connu une très belle seconde partie de séance pour finit proche de l'équilibre, sur la partie haute d'un vaste range. L'explication est claire: les opérateurs préfèrent l'idée de l'adoption d'un budget, même imparfait, que pas de budget du tout.
Sur le marché obligataire, cette annonce a eu son effet avec une détente des taux. Le taux d'emprunt de la France à échéance 10 ans évolue à 3,40% contre 3,47% lundi en clôture.
Dans l'immédiat côté statistique, les investisseurs ont pris connaissance de l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande, ressorti en hausse à 39,3 points, en hausse toutefois moins forte qu'anticipé.
"Les experts continuent d'espérer une reprise à moyen terme. Malgré les incertitudes mondiales persistantes et le manque de clarté quant à la mise en œuvre du programme d'investissement public, l'indicateur ZEW enregistre une légère hausse en octobre", commente le président du ZEW, le professeur Achim Wambach, à propos des derniers résultats de l'enquête. A l'échelle de l'ensemble de la Zone Euro néanmoins, les résultats sont moins convaincants, en raison de la paralysie budgétaire française.
"Pénalisées par le conflit budgétaire en France, les attentes pour la zone euro affichent une baisse modérée et se situent actuellement à 22,7 points – soit 3,4 points en dessous de la valeur du mois précédent."
Du côté des valeurs, Michelin a accusé la plus forte baisse du CAC 40, plongeant de 8,9% après avoir émis un lourd avertissement sur résultats. Publicis a rendu 1,75%, en dépit d'une publication robuste au troisième trimestre, mais qui ne suffit pas à apaiser les craintes du marché sur l'IA. Hors CAC 40, Soitec a chuté de 17% alors qu'Oddo BHF a abaissé sa prévision de résultat brut pour les trois prochains exercices et de résultat net, en amont de la publication de ses résultats semestriels le 19 novembre prochain.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (+0,44%) et du Nasdaq Composite (-0,76%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a rendu symboliquement 0,16% à 6 644 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1630$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 58,60$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,01%.
> Quant au VIX, il valait 20,80 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité l'indice manufacturier Empire State à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Alors que le CAC venait de s'affranchir une résistance majeure, sur gap ample (02 octobre), la séance du 06 octobre est venue changer la donne. Le gap évoqué, bien que ample et formé de part et d'autre des 8 000 points, ne peut plus être qualifié de gap de rupture (breakaway gap). Ce qui remet fortement en question le scénario d'une extension haussière immédiate en direction des 8 260 points.
La séance du vendredi 10 octobre, par son accélération des cours et sa clôture au plus bas, laisse même envisager le scénario d'un fausse sortie, et donc d'une réintégration du range entre 7 500 et 7 940 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8116.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7682.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
