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CAC 40

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Cac 40 : Une salve de publications rassurantes motive une nouvelle tentative de rebond du CAC 40

mercredi 27 avril 2022 à 12h14
Le CAC 40 remonte laborieusement mercredi

(BFM Bourse) - Après un enchaînement de trois séances dans le rouge, la Bourse de Paris s'appuie sur une série de publications d'entreprises de tous horizons mercredi pour remonter laborieusement de 0,8% à la mi-séance.

Malgré les vents contraires qui soufflent depuis le début de l'année, nombre d'entreprises affichent des performances assez remarquables au titre du premier trimestre, incitant même plusieurs fleurons à relever leurs objectifs 2022 en bravant les incertitudes en cours. Mais toutes les annonces du jour ne sont pas de trop pour permettre au CAC 40 de renouer avec la hausse: vers 12h25 l'indice phare se contente d'une avance de 0,82% à 6.467,32 points, modeste en regard des 3,5% de pertes cumulées sur les trois dernières séances. Clairement, les investisseurs ne sont pas prêts à abandonner toute prudence face aux risques croissants de stagflation.

Ainsi que l'observe Xavier Chapard, de La Banque Postale Asset Management, "les risques sur la croissance augmentent avec l’extension de l’épidémie de Covid en Chine, qui touche désormais Pékin. Les craintes inflationnistes se renforcent avec le prix du gaz en Europe [...]. Et contrairement aux récentes périodes de volatilités financières, les banques centrales ne viennent pas à la rescousse des marchés en raison des risques inflationnistes. La BCE et la Fed continuent de vouloir normaliser leur politique monétaire rapidement dans les prochains mois", observe le stratégiste.

Et pourtant, les données macroéconomiques restent relativement rassurantes : "la reprise dans les pays développés est plus résiliente qu’attendue, comme l’indiquent les légers rebonds en avril de la confiance des entreprises allemandes (IFO) et la résistance de la confiance des ménages américains (Conference Board). Surtout les entreprises restent en mode expansionniste, avec des embauches et des commandes de biens d’équipement qui restent fortes. C’est un élément qui rend le cycle de reprise économique plus résilient face aux chocs ".

Pour Xavier Chapard les risques sont élevés et les conditions de marchés difficiles, "d’où un potentiel de rebond limité et une attitude prudente toujours nécessaire". Mais "le marché intègre déjà un bon nombre de mauvaises nouvelles et valorisations sont raisonnables. Par exemple, il n’y a plus d’obligations d’entreprises rapportant un rendement négatif pour la première fois depuis 2015 et la part des obligations publiques ayant des taux négatifs a baissé de 30% à moins de 10% depuis un an. Donc si le scenario du pire est évité, une stabilisation voire un léger rebond des marchés est possible dans les prochaines semaines", espère-t-il.

Pour l'heure ce léger rebond est mené au sein du marché parisien par des valeurs technologies à l'image de Dassault Systèmes (+3,6% grâce au relèvement de ses projections annuelles à l'issue d'un trimestre robuste) ou Worldline, qui remonte de 3,3% après un trimestre en progression de 11,6%, ce qui donne au spécialiste des services de paiements une certaine avance, sinon une avance certaine, sur son objectif annuel d'une progression comprise entre 8% et 10%. Michelin (+2,9%) prend la troisième place du palmarès du CAC à la mi-journée, témoignant que l'automobile n'est pas forcément condamnée cette année, le groupe clermontois confirmant ses ambitions 2022 malgré les difficultés conjoncturelles.

Valeo, qui n'est plus au CAC 40 depuis 2019, gagne 2,8% également alors que l'équipementier, lui aussi très attentif à l'évolution de la situation notamment en Chine, maintient également ses ambitions annuelles. Hors de l'indice toujours c'est Bic qui se détache le plus vigoureusement, en hausse de 9,9% à un nouveau sommet annuel après ses comptes trimestriels, avec également une belle performance pour Interparfums (+5,6%) qui pense désormais atteindre les 600 millions d'euros de revenus en 2022, à comparer à 560/570 millions précédemment évoqués (et en attendant le prochain relèvement ?)

Egalement dans les publications du jour, STMicro a fait plutôt mieux que prévu mais se contente de +0,8%.

Le tableau n'est toutefois pas unanimement réussi, la prudence de Manitou étant sanctionnée par un repli de 10% car le groupe juge difficile d'atteindre son précédent objectif de marge opérationnelle pour l'exercice en raison du conflit en Ukraine. Le laboratoire pharmaceutique Ipsen cède 7% après un trimestre dans les clous par rapport à ses objectifs annuels - ce qui peut s'expliquer par des prises de bénéfices le titre faisant il est vrai partie des rares gagnants du début d'année, en hausse de plus de 36%.

Parmi les biotechs, le plantage du jour est celui de Quantum Genomics qui recule de près de 15% (après -7% mardi) dans le sillage d'une augmentation de capital réservée de 15,6 millions d'euros, qui étend la visibilité financière jusqu'à la fin du premier trimestre 2023.

Sur le marché des changes, la tendance baissière se maintient pour l'euro à 1,0604 dollar (encore -0,31% depuis 24 heures). Du côté du pétrole, le baril de Brent reprend 0,6% à 105,23 dollars, et le WTI s'échange contre 102,26 dollars.

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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