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CAC 40

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Cac 40 : Un mauvais indicateur en zone euro ramène la Bourse de Paris dans le rouge

jeudi 27 juin 2019 à 13h08
Le CAC vers une 5e séance de baisse consécutive

(BFM Bourse) - Après avoir ouvert en légère hausse et passé l'essentiel de la matinée en territoire positif, le CAC 40 s'est brusquement retourné peu après 11h et la publication de l'indicateur du sentiment économique dans la zone euro, tombé au plus bas depuis près trois ans.

La Bourse de Paris progressait, certes sans grande conviction (+0,2% vers 10h), à l'ouverture des échanges jeudi, à la veille du G20 d'Osaka qui cristallise les espoirs d'avancées sur les tensions commerciales sino-américaines, avant de se retourner brutalement à partir de 11h30. Vers 12h40, le CAC affichait un repli de 0,4% à 5.479 points dans un volume encore limité, de 820 millions d'euros. La cause de ce retournement est à chercher du côté de la publication de l'indicateur du sentiment économique dans la zone euro, établi par la Commission européenne, qui est tombé en juin à son plus bas niveau depuis près de trois ans en raison d'une baisse importante de la confiance dans les principaux pays de la région. C'est outre-Rhin que le recul est le plus marqué (-2,9 points), alors que l'Italie (-1,5 point) mais aussi la France, les Pays-Bas et l'Espagne ont tous enregistré des baisses.

L'indice du sentiment économique est donc revenu à 103,3 points après 105,2 en mai, au plus bas depuis août 2016, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 104,6. À noter que l'indice du sentiment dans l'industrie a reculé de 2,7 points, sa plus forte baisse sur un mois depuis près de huit ans (!).

Avant que le marché ne prenne connaissance de cette nette dégradation du climat économique, celui-ci manquait une nouvelle fois de vigueur et de visibilité, à l'aube d'un G20 où la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping devrait être le point culminant. Les opérateurs ont néanmoins peu d'espoirs que cette réunion accouche d'un vaste accord commercial. D'autant plus qu'une maladresse de la chaîne CNBC, qui a rapporté des propos du secrétaire du Trésor américain Steven Mnuchin, a laissé croire aux marchés que ce dernier avait déclaré que l'accord entre Washington et Pékin serait ratifié à 90%. Or, la chaîne financière s'est ravisée, Steven Mnuchin ayant en réalité déclaré ceci : "Nous (Chine et États-Unis) avions parcouru environ 90% du chemin et je pense qu'il existe un moyen de finaliser un accord". "Un détail (de conjugaison, confusion entre "is" et "were", NDLR) qui importe beaucoup et qui coûte cher" note les experts de Mirabaud Genève dans leur note matinale.

En effet, c’est tout d’abord l’espoir d’un règlement commercial qui a dicté la tendance haussière après des propos rapportés par CNBC selon lesquels l’accord commercial entre Washington et Pékin était (is en anglais) ratifié à 90%. La chaîne financière s’est toutefois ravivée en indiquant qu’il fallait lire que l’accord commercial entre Washington et Pékin serait (were en anglais) ratifié à 90%...

Showroomprivé massacré, les bancaires poursuivent sur leur lancée

Du côté des valeurs, Boiron cédait 0,82% peu avant 10h30. Le groupe français d'homéopathie a demandé la suspension de sa cotation après la fuite dans la presse de l'avis définitif de la Haute autorité de santé (HAS) sur l'évaluation du bénéfice médical des médicaments homéopathiques. La HAS aurait estimé que l'homéopathie ne devait plus être remboursée par la Sécurité sociale car son efficacité n'est pas prouvée.

Le secteur bancaire reprend des couleurs à la faveur d'une remontée des taux d'emprunt, à l'instar de Société générale (+1,6%), Crédit Agricole (+1%) et BNP Paribas (+0,9%). Natixis s'adjuge également 2,7% vers 12h55 alors que Morningstar a repris la notation du fonds Allegro de H2O, filiale britannique de gestion de Natixis, avec une recommandation à "neutre" après l'avoir suspendue la semaine dernière en raison d'inquiétudes sur la liquidité de certains actifs.

Les valeurs des équipementiers et constructeurs automobiles restaient également bien orientées, sur fond d'espoirs d'une détente commerciale entre Pékin et Washington. Peu avant 13h, Valeo progressait de 1,6%, Faurecia de 0,8%, Peugeot de 1% et Renault de 0,6%, alors qu'Emmanuel Macron a déclaré jeudi que rien ne justifiait une baisse de la participation de l'Etat français au capital de Renault.

À noter également le plongeon du titre Showroomprivé en raison d'un nouvel avertissement du groupe de e-commerce sur ses objectifs de rentabilité lors de l'exercice 2019.

Sur le front pétrolier, après le rebond de mercredi après l'annonce d'une chute marquée des réserves de brut aux Etats-Unis et de nouvelles menaces de Donald Trump contre l'Iran, le marché reprend son souffle. Ainsi, vers 13h, le baril de Brent cède 0,7% à 65,9 dollars quand celui de WTI recule de 0,76% à 58,81 dollars. L'eurodollar est pour sa part stable (+0,04% à 1,1378 dollar).

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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