(BFM Bourse) - L'indice parisien termine la journée de lundi en hausse, surveillant l'évolution de la situation au Moyen-Orient. Du côté des entreprises, Luca de Meo a quitté Renault pour prendre la direction de Kering. Le groupe de luxe a officialisé l'arrivée de l'ex-patron de la marque au losange après la clôture des marchés européens.
C'était une journée riche en actualités à la Bourse de Paris ce lundi 16 juin. Son indice parisien clôture en hausse de 0,75% à 7.742,24 points.
Les investisseurs continuent de surveiller comme le lait sur le feu la situation au Moyen-Orient qui s'est envenimée ce week-end, entre Israël et l'Iran. Les investisseurs gardent leur sang-froid, et espèrent que ce conflit ne s'étende pas à l'ensemble de la région.
"Le fait que la situation (entre Israël et l'Iran, NDLR) reste sous contrôle et qu'il n'y ait pas d'effondrement total au Moyen-Orient, ni de guerre (...) pour le moment, a permis aux marchés de souffler un peu", a jugé auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
Selon le Wall Street Journal, l'Iran souhaiterait "la fin des hostilités et la reprise des négociations sur ses programmes nucléaires". Téhéran aurait envoyé "des messages à Israël et aux États-Unis par le biais d'intermédiaires arabes", ont déclaré au media américain des responsables du Moyen-Orient et européens.
Le pétrole chute
Ce souhait d'apaisement prêté à l'Iran fait chuter les cours du pétrole. Après avoir progressé de 5% en début de journée, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord chute de 3,4% à 71,70 dollars le baril. Celui de juillet sur le WTI coté à New York abandonne 3,45% à 68,83 dollars le baril.
"Bien que les deux parties aient échangé des coups de représailles, elles ont jusqu'à présent évité les mesures d'escalade les plus extrêmes. Dans le cas de l'Iran, ils ont jusqu'à présent évité de cibler les installations américaines dans la région, ce qui déclencherait très probablement une intervention directe des États-Unis", note Deutsche Bank. "Les États-Unis ont le pouvoir et la volonté de contenir la situation", a estimé de son côté Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy, cité par l'AFP.
De Meo fait chuter Renault... et bondir Kering
Du côté des valeurs, la séance est surtout marquée par le départ de Luca de Meo, directeur général de Renault. Le dirigeant a annoncé dimanche qu'il quittait le groupe au losange, ce qui a provoqué un plongeon de 8,7% de l'action du groupe automobile.
Kering qui a bondi de 11,8%, a officialisé ce lundi après la clôture, l'arrivée de Luca de Meo comme directeur général du groupe de luxe. Il prendra ses fonctions le 15 septembre.
Hors CAC 40, Exail Technologies a gagné 6,2% après avoir annoncé de nouvelles signatures de contrats.
Antin a repris 4,65%. Dans une note, Jefferies a confirmé son conseil à l'achat, estimant que la valeur bénéficiera de la croissance des infrastructures, secteur de prédilection de la société d'investissement.
Sur le marché des changes, l'euro avance de 0,4% face au dollar à 1,1581 dollar.