(BFM Bourse) - Difficile de pronostiquer une vraie normalisation des relations entre Donald Trump et les dirigeants chinois. L'apaisement de la tonalité de leurs échanges ce week-end a été aussi soudain que l'avait été le durcissement qui a inquiété les marchés vendredi. Face à ce revirement, le CAC 40 s'est contenté de reprendre 0,45% lundi, ne parvenant pas totalement à effacer son repli précédent.
Après l'emportement de vendredi, l'apaisement était de mise entre les représentants américains et chinois. Alors que le CAC 40 avait chuté de 1,14% vendredi à la suite de la réplique chinoise aux Etats-Unis en termes de droits de douane et un discours sans éléments véritablement nouveaux de la part de la Réserve fédérale, l'indice parisien a repris 0,45% à 5351,02 points lundi. Les volumes d'échanges se sont cependant cantonnés à 1,8 milliard d'euros, montrant que les investisseurs ne se hâtent pas de revenir massivement à l'achat.
La Chine est disposée à résoudre le différend commercial avec les Etats-Unis au moyen de négociations apaisées et s'oppose résolument à une escalade du conflit, qui ne bénéficierait à aucune des deux puissances, a affirmé le vice-premier ministre chinois Liu He (économiste de formation, d'ailleurs formé en partie à Harvard). De son côté Donald Trump, après s'être félicité des rencontres avec les différents dirigeants du G7 à Biarritz ce week-end, a fait part de son "grand respect" pour le président Xi et ses représentants qui appellent ainsi à une résolution sereine. "Tellement impressionné qu'ils soient disposés à exprimer si précisément les faits. C'est pourquoi il s'agit d'un grand leader et représente un grand pays. Les discussions se poursuivent !", a indiqué sur Twitter le président des Etats-Unis (qui se demandait donc vendredi qui de Jerome Powell ou de Xi Jinping était le plus grand ennemi...).
Le fonds activiste Third Point débarque au capital d'EssilorLuxottica?
L'actualité micro-économique, parallèlement, est restée encore peu animée. Peu de grosses variations sont à signaler.
Sur le CAC 40, l'automobile avec Peugeot en particulier (+1,5%), mais encore le BTP avec Vinci (+1,3%) ou la banque BNP Paribas (+1,2%) ont été les valeurs les plus recherchées.
En matinée, EssilorLuxottica a connu un nouvelle accélération de près de 2% après la rumeur, rapportée par Reuters, de l'irruption du fonds activiste Third Point au capital. Tout en limitant sa progression à 0,42%, le titre a signé un nouveau record historique en clôture à 131,50 euros, dans la continuation du rebond amorcé depuis le printemps dernier.
Autre champion européen (voire mondial dans certaines spécialités comme l'ophtalmologie), Lumibird a grimpé de 2,8% après l'annonce du rachat de son partenaire Optotek Medical.
En repli, Tarkett a abandonné 3% alors que Société Générale a dégradé à "conserver" son conseil sur la valeur.
Le billet vert rebondissait vigoureusement, l'euro cédant 0,28% à 1,1114 euro.
Les cours pétroliers ont également retrouvé un peu d'allant après l'apaisement sur le front sino-américain. Le WTI texan prenait 0,44% à 54,41 dollars en fin de journée. Toutefois le Brent européen corrigeait au contraire de 0,24% à 59,20 dollars. Il est vrai que vendredi c'est le pétrole américain qui avait le plus souffert, puisque menacé de subir un relèvement des taxes à l'importation en Chine, le Brent n'était par définition pas menacé.