(BFM Bourse) - En repli de 0,15% à la mi-séance, le CAC 40 boucle finalement la séance de mercredi sur un recul à peine plus prononcé (-0,16%) après quatre séances consécutives de légères hausses. À la veille de la réunion de la BCE, les investisseurs ont privilégié la prudence avant d'être fixés sur les intentions de l'institution financière.
La Bourse de Paris perd un peu de terrain, mercredi avec un repli de 0,16% à 5.288,81 points, dans un volume d'échanges inférieur moyen de 3,1 milliards d'euros, preuve que les opérateurs temporisent avant d'en savoir plus sur les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis, le Brexit et sur les intentions de la BCE qui se réunit jeudi. Au lendemain d'une séance bouclée en légère hausse (+0,21%), sa quatrième consécutive, à un nouveau plus haut annuel, l'indice phare de la place parisienne s'est inscrit dans le sillage des principaux indices américains qui "ont littéralement fini sans aucune tendance (mardi), avec de très faibles écarts en cours de séance" notaient les experts de Mirabaud Securities dans leur note matinale. "Le S&P 500, par exemple (qui reste toujours sous les 2.800 points), a varié de seulement 14 points en intraday mais a surtout navigué entre les 2.790 points et les 2.796 points durant 5 heures" développaient les analystes.
"Le manque d’informations concernant les négociations commerciales entre Washington et Pékin a notamment expliqué la morosité du jour" jugeaient, mercredi matin, les analystes de Mirabaud Securities pour expliquer les faibles volumes et variations de la veille. Un schéma qui s'est donc reproduit, mercredi, sur la cote parisienne où l'indice phare a évolué toute la séance autour de l'équilibre (entre -0,15% et +0,1%).
Pour les marchés européens, "le principal rendez-vous de la semaine est attendu demain avec la BCE. Au-delà, les marchés attendent l'annonce d'un accord entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que le vote promis la semaine prochaine à Westminster sur le Brexit", avait résumé Tangi Le Libou, stratégiste du courtier Aurel BGC dans une note publiée mercredi matin.
En attendant cette réunion de l'institution financière européenne, les opérateurs n'ont que quelques statistiques américaines à se mettre sous la dent, et cela ne semble pas suffire à agiter les courtiers. Les autorités américaines ont pourtant annoncé que le déficit commercial américain en 2018 s'était hissé à un niveau inédit en dix ans, tandis que le secteur privé, toujours aux Etats-Unis a continué d'embaucher de façon soutenue en février, mais à un rythme ralenti par rapport au dynamisme de janvier.
Les indices new-yorkais en repli dans la matinée
La Bourse de New York reculait légèrement peu après une ouverture près de l'équilibre, les courtiers se plaçant en retrait faute d'indicateurs significatifs ou d'avancées concrètes dans les négociations commerciales. Vers 17h30, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 0,33%. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait davantage (-0,66%) tandis que le S&P 500 élargi perdait de son côté 0,38%.
L'automobile à la peine
Le secteur automobile tire l'ensemble des indices vers le bas après les résultats peu convaincants de l'équipementier allemand Schaeffler qui entraîne l'ensemble des valeurs automobiles françaises dans le rouge mercredi. Ainsi, l'une des plus fortes baisses du CAC 40 est à mettre à l'actif de Valeo (-2,7%) tandis que les constructeurs ne sont pas à la fête non plus (-2,6% pour Peugeot et -1,2% pour Renault). Michelin (-0,8%), Faurecia (-1,9%) ou encore Plastic Omnium (-1,2%) reculent aussi alors que l'ensemble du secteur, particulièrement exposé à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, reste scruté par les opérateurs.Sur l'indice phare, les plus mauvaises performances du jour sont toutefois signées STMicro (-3,7%) et Dassault Systèmes (-2,7%).
Assez rare pour le souligner, le secteur du luxe évolue également en léger repli mercredi (-0,9% pour Kering, -0,8% pour Hermès, -0,7% pour LVMH et -1% pour L'Oréal) faute d'avancées concrètes sur l'accord commercial sino-américain attendu dans les jours qui viennent, la Chine étant le premier marché des groupes du secteur.
Sur le reste de la cote, la progression d'Aviation Latécoère est à noter (+3,2%) , l'équipementier aéronautique ayant maintenu ses perspectives d'une croissance significative de son chiffre d'affaires en 2019, hors effets de changes.
Enfin, les titres Vivendi (+0,35%) et Ubisoft (+1,1%) affichent de légères hausses après que le premier a finalisé la vente des actions de l'éditeur de jeux vidéo qu'il détenait, avec une jolie plus-value à la clef.
Enfin, avant la publication des données hebdomadaires sur les stocks américains -des chiffres non officiels ayant fait état d'un bond des réserves de brut- le baril de Brent européen perd 0,11% à 65,5 dollars. Son concurrent américain, le WTI, cède lui 0,66% à 55,87 dollars.
Sur le Forex, l'euro grignote un peu de terrain face au billet vert, à 1,1317 dollar vers 17h45 (+0,15%).