(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en hausse de 0,55%, prolongeant ainsi son rebond de vendredi. La détente depuis vendredi sur le marché obligataire et le rebond de Wall Street ont permis à l'indice vedette parisien d'effacer ses pertes initiales.
La Bourse de Paris peut dire merci à Wall Street et à l'accalmie observée sur le marché obligataire depuis vendredi. Le CAC 40 signe un rebond inespéré, et termine cette première journée d'octobre (en Bourse) sur une hausse de 0,55% mais trébuche sur les 5.800 points à 5.794,15 points. L'indice vedette perdait pourtant encore plus de 1,8% peu après 10h00.
Ce changement de tendance est intervenu grâce à l'aide de Wall Street, qui a décidé d'opter pour un rebond après une semaine noire pour les indices majeurs de la place new-yorkaise. Le Dow Jones, Nasdaq et S&P 500 rebondissent entre 1,6% et 2,30% après avoir tous trois terminé à leur plus bas niveau de l'année en clôture. Les livraisons décevantes dévoilées par Tesla, sanctionnées par une repli de 7% du titre, laissent le marché de marbre.
La bonne humeur affichée sur les marchés est aussi liée à la détente sur le marché obligataire depuis vendredi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tassait à 3,63%, contre 3,82% vendredi. Son homologue allemand, le Bund de même échéance est tombé à 1,89% contre près de 2,10% en fin de semaine dernière.
Inquiétudes sur Credit Suisse
Pour autant, cette petite éclaircie sur le front obligataire ne fera pas le poids face aux nombreux défis auxquels les marchés sont actuellement confrontés. Les craintes sur la santé financière de Credit Suisse resteront d'actualité tant qu'elles ne seront pas levées. D'ailleurs, les vendeurs à découvert sont sortis du bois sur Credit Suisse avec des positions courtes sur les actions du groupe bancaire suisse qui ont augmenté de 25,4 millions d'actions, au cours de la semaine écoulée, d'après S3 Partners, cité par l'Agefi-Dow Jones.
"En Europe, le cas de crédit Suisse inquiète beaucoup les investisseurs, après des commentaires du patron de la banque suisse et une forte augmentation des credit defaut swaps (CDS) de celle-ci. Ces produits financiers traduisent du coût de l’assurance contre un défaut de l’entité sur laquelle ils sont adossés. Les CDS de Credit Suisse atteignent maintenant les niveaux observés en 2009 lors de la crise des subprimes" décrypte Vincent Boy, Analyste marchés chez IG France
Pour ne rien arranger, le repli de l'activité manufacturière en zone euro à un plus bas depuis juin 2020, illustre les risques de récession liés aux actions conjointes des banques centrales mondiales pour contenir l'inflation. L’indice PMI établi par S&P Global est ressorti à 48,4 points en septembre pour inscrire un creux de 27 mois.
Rebond des cours du pétrole
Par ailleurs, les prix du pétrole rebondissent de 4% soutenus par la perspective d'une baisse de la production d'environ un million de barils par mois de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Le baril de WTI progressait de 6% à 84,20 dollars, et celui du Brent de la mer du Nord gagnait 3,40% à 88,15 dollars. Les valeurs affiliées aux cours du pétrole sont restées bien orientées ce lundi à l'image de Vallourec (+7,6%), Technip Energies et CGG (+4,2%) ou TotalEnergies (+3,1%).
Credit Suisse a limité ses pertes à 1% Zurich après avoir cédé près de 10% en séance. Axa a perdu 1,6% mais Société Générale a repris 1,7%, Crédit Agricole +1,20% et BNP Paribas +0,7%.
L'action Bonduelle termine en repli de 4,8% après avoir annoncé une forte baisse de son résultat net à l'issue de son exercice 2021-2022 clos fin juin.
Air France-KLM a perdu 4,5%, cloué au sol par HSBC. Le bureau d'études abaisse son avis à conserver contre acheter sur le titre et son objectif de cours à 1,35 euro, contre 1,60 euro précédemment.
Sur le marché des changes, la livre s'appréciait pour la cinquième séance consécutive face au dollar, à 1,13 dollar. La monnaie britannique profite de la volte-face du gouvernement britannique sur la suppression du taux d'imposition à 45% pour les contribuables aux revenus les plus élevés. De son côté, l'euro progresse de 0,14% à 0,9821 dollar après un ISM Manufacturier américain au plus bas depuis mai 2020.