(BFM Bourse) - Si le CAC 40 a signé sa meilleure performance semestrielle depuis 2009 avec un bond de 17,3% enregistré sur les six premiers mois de l'année, il le doit notamment au rebond de valeurs cycliques (Saint-Gobain, Société Générale, Publicis) ainsi qu'à la chasse aux records des poids lourds du luxe.
Sur fond de soutien sans faille des banques centrales et d'enthousiasme vis-à-vis de la reprise économique, la plupart des principaux indices mondiaux ont atteint des niveaux inédits au cours du premier semestre 2021, après être déjà vivement repartis de l'avant sur la seconde moitié de l'année 2020. Le CAC ne fait pas exception puisque, s'il n'a pas franchi son record historique (atteint en septembre 2000), il a tout de même dépassé son sommet touché début 2020 pour renouer avec un pic depuis plus de 20 ans, en signant sa meilleure performance semestrielle (+17,3%) depuis la seconde partie de l'année 2009.
S'il cache évidemment de fortes disparités, le palmarès est très largement vert puisque seules 7 valeurs affichent des performances négatives sur la période.
Unique repli à deux chiffres de l'indice vedette, Atos signe -de loin- la plus forte baisse des fleurons de la cote tricolore (-31,4%) après avoir subi de plein fouet les réserves émises par les auditeurs (Deloitte et Grant Thornton en l'occurrence) sur les comptes de deux de ses filiales américaines début avril dernier - fait rarissime pour une entreprise du CAC. La deuxième moins bonne performance revient à Alstom, dont le repli a été limité à 8,5%, alors qu'Engie complète le podium (-7,7%) des bonnets d'âne du baromètre parisien. Bouygues, Renault, Orange et Worldline sont les seules autres valeurs qui ont -modestement- reculé sur les six premiers mois de 2021.
Saint-Gobain et Société Générale ont pris plus de 50%
De l'autre côté du palmarès, les variations ont été bien plus prononcées. 27 des 40 valeurs du CAC ont ainsi enregistré des progressions à deux chiffres, la palme revenant à Saint-Gobain (+47,6%), devant Société Générale (+46%).Si certaines valeurs cycliques, largement délaissés en 2020, ont profité de la bonne orientation des marchés pour rebondir vivement, la performance du CAC 40 a -encore- été tiré par les mastodontes de la cote, à savoir les géants du luxe.
Les "KOHL", acronyme qui désigne Kering, L'Oréal, Hermès et LVMH, ont de fait tous atteint de nouveaux sommets historiques, aidés par une vive et rapide reprise de la demande en Asie notamment. Parmi ces géants du luxe, la plus forte hausse revient à Hermès (+39,7%), qui en a profité pour intégrer le top 3 des plus fortes capitalisations boursières de l'ensemble du marché parisien. Les deux premières, LVMH et L'Oréal, ont respectivement enregistré des progressions de 29,4% et 20,9%. Le dernier mastodonte du luxe, Kering, a pris 24% sur les six premiers mois de l'année.
Au sein du SBF 120 (+15,9% au premier semestre), c'est la biotech DBV Technologies, avec une flambée de 114% consécutive à un doublement de valeur en l'espace d'une semaine mi-janvier dernier, qui prend la tête du palmarès. Mercialys (+47,1%) et une autre biotech, Valneva (+43,7%), arrivent en deuxième et troisième position.
Dans le rouge sur la première partie de l'année, on retrouve notamment des titres qui étaient parmi les plus recherchés en 2020, notamment McPhy Energy (-37,8%) et Neoen (-34,3%).