(BFM Bourse) - Malgré un rebond enregistré à la mi-journée, le CAC cède 0,6% ce lundi sur fonds de retournement du marché obligataire italien. Il s'agit d'une quatrième séance consécutive dans le rouge pour l'indice phare parisien.
Après un maigre rebond enregistré à la mi-journée (+0,33% à 5.101,51 points vers 12h30), l'indice vedette de la place parisienne s'est retournée cet après-midi pour boucler une quatrième séance consécutive dans le rouge, à -0,62% et 5.053,31 points. Il s'agit de la quatrième séance consécutive de baisse -et la douzième sur les 16 dernières séances en octobre- pour le CAC dont les pertes dépasse les 8% depuis la clôture du 28 septembre dernier. En cause ce lundi, un retournement du marché obligataire italien avec un rendement de l'emprunt souverain à 10 ans qui était redescendu à 3,29% dans la matinée avant de remonter jusqu'à 3,48% vers 17h45.
Les investisseurs avaient pourtant salué, dans un premier temps, la perspective stable sur la note souveraine italienne octroyée par Moody's qui a pourtant abaissé sa notation à BAA3, l'échelon juste au-dessus de la catégorie dite spéculative. Mais un courrier du ministre italien des Finances Giovanni Tria à la Commission européenne, dans lequel celui-ci explique que la décision d'augmenter les dépenses a été "difficile mais nécessaire" fait craindre aux investisseurs un bras de fer entre Rome et Bruxelles. Même si Giovanni Tria a profité de ce courrier pour appeler au dialogue avec l'UE afin de "tenter d'aplanir les différences en vue"
Bouygues creuse ses pertes
Du côté des valeurs, les notes d'analystes ont animé le palmarès avec un rebond de 1,79% pour Valeo, dont Kepler Cheuvreux a relevé la recommandation à "conserver" au lieu d'"alléger". La plus forte hausse du CAC est toutefois à mettre à l'actif de Kering, qui reprend 1,89% pour effacer une partie des pertes subies au cours du dernier mois. Dans l'autre sens, c'est une nouvelle fois Bouygues, après son plongeon de 11,86% vendredi dernier, qui signe une nouvelle fois la plus grosse chute de l'indice phare parisien, à -2,87% et 31,19€. Il retombe ainsi à son plus bas depuis novembre 2016.Le secteur biotech s'anime aussi avec Nanobiotix (+1,56%) ou Transgene (+2,69%), qui sont recherchés dans la perspective de communications importantes au congrès de l'ESMO, la société savante européenne dédiée à l'oncologie.
En baisse, Sopra Steria se révèle incapable de redresser la barre après 25% de chute vendredi à la suite de son avertissement. L'action perd encore 2,17%. Parmi les penny stocks, Archos touche un nouveau plancher historique, se rapprochant du prix de l'augmentation de capital en cours, et est en recul de 5,7% à 45 centimes. L'offre a lieu à 40 centimes.
Wall Street hésite
Wall Street reculait peu après une ouverture en hausse lundi, accueillant fraîchement une nouvelle salve de résultats d'entreprises américaines dans un contexte de volatilité toujours élevée sur les marchés. Vers 18h00, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,53%, à 25.309,53 points et l'indice élargi, le S&P 500, abandonnait lui 0,43%, à 2.755,45 points. Seul le Nasdaq, à forte coloration technologique, progressait de 0,56% à 7.490,67 points.Semaine chargée en perspective
Cette semaine va être marquée par la montée en puissance des publications de résultats outre-Atlantique avec l'entrée en lice de mastodontes comme Amazon, Caterpillar, Alphabet ou encore Microsoft. Refinitiv, l'ancienne division Financial & Risk de Thomson Reuters a compilé des données et estime que le bénéfice par action des sociétés du S&P 500 devrait progresser de 22% au troisième trimestre.Dans le reste de l'actualité, on retrouvera encore l'Italie, qui devrait figurer à l’agenda de la BCE lors de la réunion de son conseil des gouverneurs jeudi, tandis que l’agence Standard & Poor’s doit revoir la note souveraine du pays vendredi.
Les pressions occidentales sur Riyad après la confirmation, par les autorités turques, de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul risquent d'ajouter des tensions sur le marché du pétrole. Le bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que le blocage des négociations sur le Brexit autour de la question de la frontière inter-irlandaise constituent d'autres éléments perturbateurs pour les marchés. Ce lundi au Parlement britannique, Theresa Mays devait d'ailleurs présenter les derniers développements dans les discussions avec l’Union européenne, deux jours après que 700.000 Anglais soient descendus dans la rue pour réclamer un nouveau référendum.
Le baril de Brent sous les 80$
Malgré le regain de tension probable à venir entre l'Arabie Saoudite et les États-Unis, le baril de Brent reste orienté à la baisse, à -0,49% et 79,63$ vers 18h15.Quant à la monnaie unique, elle perd du terrain ce lundi face au billet vert, à 1,1460 (-0,61%), également sur les coups de 18h15.