(BFM Bourse) - Un regain de prudence s'opère sur les marchés alors que la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis est attendu en début d'après-midi. Un indicateur susceptible d'influencer la conduite de la politique monétaire de la Fed.
Avant un week-end de trois jours à Wall Street (en raison d'un lundi férié pour la fête du Travail outre-Atlantique), le marché parisien ne brille pas par son activité ce vendredi, l'attentisme dominant de nouveau avant le principal rendez-vous du jour, à 14h30, avec la publication du rapport sur l'évolution de l'emploi aux Etats-Unis en août. "Ces chiffres pourraient s’avérer déterminants pour le calendrier du tapering (réduction des achats d’actifs de la Fed) américain et avant un long week-end de trois jours" souligne John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud. Alors que le rapport ADP avait révélé mercredi un nombre de créations d'emplois inférieur aux attentes dans le secteur privé en août ((374.000 créations de poste contre 625.000 attendus) et permis au CAC de bien démarrer le mois de septembre (+1,18%), les opérateurs n'ont pas bronché à la lecture, jeudi, d'inscriptions hebdomadaires au chômage reparties à la baisse, attendant le "juge de paix" qu'est le rapport "NFP" (pour "Non-Farm Payroll) publié ce vendredi pour se positionner.
L'absence d'initiatives transparaît au travers d'un volume de transactions particulièrement resserré au sein du baromètre de la cote tricolore avec moins de 600 millions d'euros échangés vers 12h55. Lesté par la mauvaise orientation des valeurs du luxe (-1% pour LVMH notamment à ce stade), le CAC recule de 0,42% à 6.734,96 points.
Pour revenir au grand rendez-vous à l'agenda du jour, le consensus Reuters table sur 750.000 créations de postes le mois dernier après 943.000 en juillet. Un chiffre moins bon que prévu devrait s'avérer positif pour les actifs à risque en ce qu'il réduirait la probabilité que la Fed réduise rapidement son soutien monétaire, l'institution répétant à l'envi que le rétablissement complet du marché de l'emploi constitue actuellement sa priorité.
L'attentisme des opérateurs se traduit également par peu de mouvements significatifs au niveau des valeurs, avec un gain de 1,3% pour Danone, plus forte hausse de l'indice phare à la mi-journée (après 12 baisses au cours des 13 dernières séances, la seule bouclée dans le vert sur cette séquence l'ayant été sur une variation anecdotique de +0,03%). De l'autre côté, Worldline cède 2,5% tandis que le compartiment aéronautique est également délaissé (-1,1% pour Safran et Airbus).
Le champion français et européen de la logistique Stef s'adjuge en revanche 4,8% après avoir renoué avec son niveau d'activité pré-Covid au premier semestre, et affiché sa confiance pour la seconde partie de l'année. Le spécialiste du "luxe accessible" SMCP a également enregistré un rebond de ses ventes par rapport au premier semestre 2020 mais celles-ci restent largement en-deçà de leur niveau d'avant-crise, et le propriétaire de Sandro, Maje et Claude Pierlot a publié un résultat net seulement à l'équilibre. Le titre lâche 2,2% après une ouverture en hausse. Fermentalg a pour sa part reçu l'aval des autorités européennes pour l'utilisation de sa gamme d'huiles à forte teneur en oméga 3 DHA Origin dans l'alimentation des nourrissons, et prend près de 8%.
Au rayon énergétique, les cours pétroliers repartent de l'avant (+0,5% à 73,4 dollars pour le Brent et +0,1% à 70,1 dollars pour le WTI) face à la lenteur et à la difficulté du retour à la normale dans le golfe du Mexique après le passage de l'ouragan Ida. Sur le Forex enfin, la parité eurodollar est presque inchangée à la mi-journée (-0,03% à 1,1873).