(BFM Bourse) - Le spécialiste du "luxe accessible" a fait part d'un rebond de plus de 20% ses ventes au premier semestre 2021, tiré par la Chine, mais celles-ci restent nettement en-deçà de leur niveau de 2019. Après avoir accusé une lourde perte sur les six premiers mois de 2021, SMCP affiche un très maigre bénéfice sur la même période cette année.

Chahuté depuis mai en Bourse après un probant début d'année, le titre SMCP rebondit doucement ce vendredi, grappillant 0,9% à 5,36 euros vers 9h45, réduisant considérablement son avance par rapport à une ouverture en hausse de 6,5%.

Le groupe de prêt-à-porter propriétaire des marques Sandro, Maje, Claude Pierlot et de Fursac a fait part d'un bénéfice net de 600.000 euros sur les six premiers mois de son exercice, contre une perte de 88,5 millions d'euros un an plus tôt et un bénéfice de 20,1 millions d'euros en 2019.

Les ventes ont pour leur part rebondi de 21,6% en données publiées (+23,3% en organique, c'est-à-dire à périmètre et taux de changes constants) à 453,3 millions d'euros, "en dépit des fermetures de magasins et restrictions, ainsi que des faibles niveaux de trafic et de tourisme" souligne le groupe dans son communiqué. S'il relève la solide activité en Chine continentale (+54,6% en organique par rapport au premier semestre 2020 et +24% en données publiées par rapport aux six premiers mois de 2019) et aux Etats-Unis, où "le momentum s'est conformé au deuxième trimestre", SMCP affiche néanmoins des ventes plus de 16% en-deçà de leur niveau d'il y a deux ans.

Cela n'empêche pas le président du groupe Daniel Lalonde d'évoquer "une solide performance au premier semestre 2021 dans toutes les régions où nous opérons, notamment en Asie-Pacifique et aux États-Unis, où nos ventes ont dépassé ou retrouvé leur niveau pré-pandémique". "Malgré des conditions de marché difficiles, notre Ebit (bénéfice avant intérêts et impôts, NDLR) est redevenu positif grâce à une grande discipline sur les coûts et les dépenses" se félicite-t-il également. L'Ebit ajusté s'est de fait établi à 25,2 millions d'euros au premier semestre (contre -29,7 millions l'an dernier), mais reste là encore loin de son niveau de 2019 (+65 millions).

Gestion des stocks et ventes via le numérique

"L'accent mis sur les investissements et la gestion du fonds de roulement nous a permis de réaliser une bonne performance en termes de flux de trésorerie disponibles (+20,2 millions, contre -52 millions au premier semestre 2020, NDLR)" poursuit le dirigeant.

"Au-delà des chiffres, nous avons également réalisé de solides progrès sur chaque pilier de notre plan stratégique One Journey" indique par ailleurs la directrice générale Isabelle Guichot, citée dans le communiqué, qui souligne les efforts réalisés sur "la désirabilité des marques", la "consolidation du réseau phygital" ou encore "l'augmentation de notre pénétration digitale". "Nous avons également mis en place une planification mondiale centralisée de la demande qui a conduit à l'optimisation de nos stocks et donc au renforcement de notre modèle économique" ajoute-t-elle.

Comme lors de son point d'activité fin juillet, le groupe se dit toujours "prudemment optimiste" pour le second semestre, malgré des incertitudes liées notamment à la résurgence pandémique et aux restrictions sanitaires qui vont avec, affectant le trafic ou les flux touristiques.