(BFM Bourse) - Le CAC 40 s'offre une hausse de 1,9% pour sa première séance de l'année 2023. Les échanges ont été contenus en l'absence de nombreux opérateurs. Atos s'est distingué ce lundi alors qu'Airbus envisage de prendre une participation minoritaire dans Evidian.
Comme à chaque première séance de l'année, l'activité sur les marchés financiers est réduite à la portion congrue. Le CAC 40 clôture néanmoins cette séance inaugurale de 2023 en hausse de 1,87% à 6.594.57 points, après avoir connu sa plus forte chute annuelle depuis 2018, avec une baisse de 9,5%.
La place parisienne s'offre sa plus forte progression depuis le 21 décembre (+2.01%), profitant de la première bonne nouvelle pour 2023 sur le front macroéconomique. L'activité manufacturière dans la zone euro s'est moins dégradée que redouté en décembre. L'indice PMI manufacturier est ressorti à 47,8 le mois dernier, conforme à la première estimation (le seuil de 50 séparant une contraction d'une expansion de l'activité), selon l'enquête mensuelle de S&P Global. De quoi mettre du baume au cœur aux investisseurs alors que la directrice générale du FMI anticipe une année 2023 difficile pour l'économie mondiale.
Les prises d'initiatives ont toutefois été très limitées en l'absence de nombreux opérateurs. Les volumes témoignent de cette désertion avec seulement 1,9 milliard d'euros échangés.
Les principales places asiatiques dont les Bourses chinoises et Tokyo, n'ont pas ouvert ce lundi. Londres est resté portes closes tout comme Wall Street qui s'octroie un jour de plus pour se remettre du passage à la nouvelle année et d'un exercice boursier cahoteux. Avec un repli de près de 34% en 2022, le Dow Jones a ainsi réalisé sa pire année depuis la crise financière de 2008.
Une actualité qui va monter crescendo
L'agenda du jour a été peu garni mais il se remplira au cours de la semaine, avec la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis comme chaque premier vendredi du mois. Le marché s'attend à une stabilisation du taux de chômage à 3,7% de la population active et à une décélération du rythme de hausse des salaires dans le secteur privé (hors agriculture), à +0,4% en rythme mensuel. Cette statistique cruciale sera précédée mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Compte-tenu de l'absence de prise de parole de responsables de la Fed depuis la réunion de décembre, (cette publication) sera également un élément important" pour jauger l'évolution de la politique monétaire dans les prochains mois, estime Stephen Innes, de Spi AM, cité par l'AFP .
La revanche des valeurs massacrées de 2022
L'actualité des entreprises est également peu fournie en cette première séance de l'année. Parmi les plus fortes hausses, on retrouve les valeurs qui ont particulièrement souffert en 2022. Orpea rebondit de 10%, après avoir perdu plus de 90% de sa valeur l'an dernier.
Troisième plus forte baisse de l'indice SBF 120 en 2022, l'action Atos a rebondi de 20% dopée par des marques d’intérêt supposées d'Airbus pour Evidian.
Valeurs cycliques par excellence, les actions du secteur automobile ont également pris le chemin de la hausse. Renault a progressé de 6,8%, Michelin de 3,6% et Stellantis de 2,8%. Les équipementiers ont également suivi la tendance avec Faurecia qui s'adjuge 8,5%, tandis que Plastic Omnium s'est apprécié de 3,6%.
Société Générale a pour sa part progressé de 3,1%. La banque de la Défense annonce la fusion de ses deux réseaux de détail en France pour donner naissance à "SG", la nouvelle marque qui sera progressivement déployée sur les façades des agences.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,5% face au dollar, à 1,0653 dollar.