(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue en forte hausse à la mi-séance grâce à la forte progression du géant de la distribution et à la maison-mère de Gucci. Le marché continue par ailleurs de décortiquer les chiffres de l'inflation américaine.
La saison des résultats porte le CAC 40 au point que le baromètre de la Bourse de Paris se rapproche désormais de ses plus hauts historiques. L'indice progresse de 1,05% à la mi-séance à 7.289,58 points, à quelques encablures de son record en séance, de 7.384,86 points.
Sur le front de la macroéconomie, les investisseurs continuent de décrypter les chiffres de l'inflation américaine de janvier, qui se sont avérés contrastés car en baisse par rapport à décembre mais néanmoins plus élevés qu'attendu par le marché.
"Malgré le fait que le pic d’inflation soit passé, les questions perdurent sur la vitesse et l’ampleur de son ralentissement. C’est cette trajectoire qui déterminera en partie la direction des politiques monétaires dans les mois à venir. En ce sens, la publication de l’inflation (CPI) américaine pour le mois de janvier révèle que l’inflation continue bien de ralentir (de 6,5% à 6,4%), mais à un rythme plus lent qu’attendu et que ces derniers mois", souligne Xavier Chapard de La Banque Postale Asset Management.
Carrefour propulsé par un cash record
"Après le rapport d'hier sur l'inflation américaine, tous les regards se tourneront vers le rapport de janvier sur les ventes au détail [à 14h30, NDLR] pour voir si le consommateur américain ressent les effets de la hausse des prix et de la baisse de la demande", prévient Michael Hewson, de CMC Markets.
Mais pour l'heure, les investisseurs ont le regard tourné vers les nombreuses publications d'entreprises, avec deux vedettes qui se distinguent particulièrement au sein du CAC 40. Carrefour signe pour l'heure une hausse tonitruante de 8,6% alors que le groupe de distribution a réussi à stabiliser sa marge opérationnelle courante en 2022 (hors coûts d'intégration du brésilien Grupo Big) et a dégagé un flux de trésorerie qui impressionne les analystes financiers. Le groupe a également annoncé un programme de rachats d'actions de 800 millions d'euros en 2023.
Kering (+4,7%) de son côté a publié des résultats décevants, avec une chute des revenus de Gucci de 14% sur seule dernier trimestre de 2022. Néanmoins la conférence téléphonique donnée par la direction du groupe a rassuré le marché. "Le marché a compris à la suite de la conférence avec les dirigeants que la réouverture de la Chine permettrait au groupe d'être en croissance au premier semestre, ce qui n'était pas dans les attentes, et que la transition artistique en cours chez Gucci n'aurait pas un impact dilutif significatif sur les marges", explique un intermédiaire financier. "Mais ce rebond peut être très court-termiste", prévient-il.
A noter que les valeurs de croissances, telles que Schneider Electric (+2,5%), Legrand (+3,3%) ou Teleperformance (+2,3%), sont très bien orientées.
A contrario, Bic plonge de 7% alors que le spécialiste des rasoirs, articles promotionnels et stylos anticipe un tassement de sa croissance pour l'année en cours.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,16% face au dollar à 1,072 dollar. Les contrats pétroliers cèdent du terrain. Le Brent de mer du Nord pour livraison en avril abandonne 0,55% à 85,11 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York pour livraison en mars cède 0,78% à 78,45 dollars le baril.