(BFM Bourse) - Les actions gardent globalement la cote, soutenue par l'atténuation des craintes relatives à l'inflation, à la faveur du discours ressassé différents responsables de la Fed et de la BCE. Mais le marché parisien peine à trouver des catalyseurs pour aller encore plus haut, l'indice CAC 40 se contentant d'un gain anecdotique mercredi.
Parvenu lundi à un nouveau sommet cette année (pour la première fois depuis l'an 2000 à plus de 6.400 points en clôture), l'indice phare tricolore vivote depuis, ne s'écartant guère d'une fourchette de fluctuations d'une vingtaine de points. En léger repli mardi, le CAC 40 est presque inchangé à la mi-séance ce mercredi (+0,1% à 6.396,46 points vers 12h30).
Les investisseurs apparaissent plus confortables avec les perspectives d'inflation, tout en intégrant peu à peu l'idée qu'approche la phase où les banques centrales vont commencer à évaluer dans quelles proportions il leur est possible de réduire leurs achats d'actifs.
"Il semble que le marché des actions soit plutôt en mode d'attente. Les bulls font de leur mieux pour maintenir l'élan, toutefois ils éprouvent davantage de difficultés à pousser les cours de nouveau en direction de leurs records", observe l'analyste d'AvaTrade, Naeem Aslam, dans sa note quotidienne.
Solutions 30 retrouve un peu d'air
Le feuilleton Solutions 30 continue à animer les débats sur le marché parisien, l'action rebondissant cette fois de près de 25% à la suite de la contre-attaque médiatique du PDG Gianbeppi Fortis, invité de Good Morning Business ce matin sur BFM Business. Le patron et principale actionnaire (avec 16,2% du capital) demande encore "quelques mois" pour trouver une solution au refus d'EY d'émettre une opinion sur ses comptes. Il réfute toujours catégoriquement l'ensemble des accusations dont le groupe fait l'objet.
Passée l'attribution des actions gratuites (une pour dix souscrite à l'IPO) promises aux actionnaires ayant conservé leurs actions depuis 18 mois, le cours de la FDJ profite d'une hausse de 1,1%. Sur le CAC 40, Vivendi (+0,95%) se distingue alors que le fonds Bluebell Capital -qui avait milité pour une évolution de la gouvernance de Danone- demande au conglomérat de médias de revoir son projet de cession d'une part supplémentaire de 10% d'Universal Music Group, considérant que cette option n'est pas la plus intéressante pour les actionnaires.
Du côté de Danone justement, le titre recule de 1,6% à la suite d'une émission obligataire de 1 milliard d'euros, pour laquelle le groupe a pourtant obtenu le taux enviable d'exactement 0%. Autrement dit, le géant français des produits laitiers frais n'aura qu'à rembourser le principal d'ici 4 ans et demi sans avoir déboursé aucuns intérêts.
Une opération sur le capital de GTT freine le titre : son principal actionnaire Engie, conformément au projet dévoilé dès juillet 2020, se désengage progressivement avec la vente de 10% du capital dans l'immédiat et potentiellement 10% supplémentaires via des obligations convertibles, susceptibles d'être exercées si l'action reprend 20% dans les trois années à venir.
Peu de mouvements à signaler sur les cours du pétrole (68,49 dollars le baril de Brent, stable, 65,95 dollars pour le WTI). Au chapitre des devises, l'euro redonne 0,1% à 1,2240 dollar. Même le bitcoin affiche une variation relativement sage pour cet actif très volatil, soit une hausse de 5,6% à 39.781 dollars.