(BFM Bourse) - Le CAC 40 accuse une nette baisse à la mi-séance, miné par les mauvaises performances de Kering et de L’Oréal. La remontée des taux obligataires pèse plus largement sur la tendance.
La Bourse de Paris est bien partie pour achever la semaine sur une mauvaise note. Le CAC 40 accuse une baisse de 1,7% vendredi à la mi-séance, repassant ainsi sous les 6.000 points, à 5.9880,69 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien reste toutefois en hausse de 0,8%.
La récente remontée des taux obligataires – le rendement sur la dette américaine à 10 ans a notamment franchi la barre des 4% cette semaine – continue de peser sur la tendance. Elle remet également la politique monétaire au cœur des préoccupations, alors que la Banque centrale européenne (BCE) tiendra sa réunion la semaine prochaine. Si une hausse des taux directeurs de 75 points de base (0,75%) semble être l’hypothèse la plus probable, Capital Economics table sur un relèvement de 100 points de base.
"Cette hausse continue des rendements continue de peser sur les marchés", les investisseurs s'inquiétant toujours "des perspectives de croissance et de bénéfices dans un contexte de hausse des taux d'intérêt", estime Michael Hewson de CMC Markets.
La livre sterling plonge
Le marché suit également l’actualité politique en Europe. Au Royaume-Uni, la succession de Liz Truss qui a annoncé jeudi sa démission, se prépare, même si aucun candidat au poste de Premier ministre ne s’est encore officiellement déclaré. L’ex-chef du gouvernement Boris Johnson et son ex-chancelier de l’Echiquier, Rishi Sunak, sont notamment cités par la presse britannique pour occuper le 10 Downing Street.
Au niveau des valeurs, le CAC 40 est plombé par les contre-performances de L’Oréal (-5%) et de Kering (-4,2%). Le géant des cosmétiques a enregistré une croissance plus faible que prévu par les analystes dans sa division Luxe tandis que l’ex-PPR est miné par une nouvelle déception sur sa marque phare Gucci.
Vivendi perd également 4,3% après avoir publié un troisième trimestre montrant un ralentissement de sa dynamique, souligne Crédit Suisse qui explique aussi que la société a stoppé ses rachats d'actions.
Il convient toutefois de souligner que l’aversion pour le risque pèse sur l’ensemble des titres de la place parisienne. Ainsi, seul Thales et Sanofi évolue légèrement dans le vert au sein du CAC 40, bénéficiant de leur réputation de valeurs défensives.
Sur les autres marchés, le dollar bénéficie une nouvelle fois de son statut de valeur refuge. L'euro recule ainsi de 0,4% face à la devise américaine, tandis que la livre sterling plonge de 1,2% minée par la crise politique qui secoue le Royaume-Uni. Les contrats pétroliers évoluent peu. Le contrat de décembre sur le Brent de la Mer du Nord cède 0,1% à 92,29 dollars le baril tandis que le WTI pour celui de novembre perd 0,2% à 84,32 dollars.