(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a limité la prise de risque, dans l'attente de nouveaux développements sur le front géopolitique. Le CAC 40 clôture en hausse symbolique de 0,05% à 7.577,59 points.
Les tensions géopolitiques ont eu raison de la tentative de rebond initiée en début de séance. Le CAC 40 termine la journée sur une hausse famélique de 0,05% ce mercredi, à 7.577,59 points.
Les investisseurs restent prudents, à l'affût du moindre développement sur les tensions entre l'Iran et Israël. Les deux pays ont échangé des menaces à la suite de l'attaque Téhéran contre l'état hébreu. Ce qui est venu alimenter les spéculations d'un embrasement de la situation au Proche-Orient, et par ricochet les craintes de perturbations sur l'offre de pétrole.
Après avoir nettement progressé la veille (+3,9% pour le Brent, +2,4% pour le WTI), les cours de l'or noir poursuivent leur hausse ce mercredi, mais la progression a perdu en vigueur après l'annonce d'une hausse surprise des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord s'apprécie de 0,4% à 73,87 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York gagne 0,5% à 70,19 dollars le baril.
Air France-KLM perd de l'altitude
A la suite de la hausse des cours du pétrole, Totalenergies, qui a tenu une journée dédiée aux investisseurs à New York dans l'après-midi, a gagné 2,2%, le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière Vallourec a avancé de 2,3%, quand Maurel & Prom a bondi de 5%.
"La flambée actuelle des prix n'indique pas que le conflit va s'étendre de manière significative. Elle indique simplement que, comme lors des événements précédents, nous pourrions assister à une réaction à grande échelle de la part de l'Iran, mais qu'au-delà, il n'y aura pas d'autres développements. Pour l'essentiel, les traders en pétrole n'envisagent pas pour l'instant la possibilité d'une guerre généralisée avec l'Iran", décortique Naeem Aslam de Zaye Capital.
"Les tensions au Moyen-Orient ont encore escaladé d’un cran avec la riposte de l’Iran contre Israël et l’entrée de troupes israéliennes au Liban. Cela dit, la réaction du marché reste contenue", abonde Xavier Chapard, de LBPAM.
La parution du rapport sur l'emploi américain du cabinet ADP pour le mois de septembre, n'a pas eu d'incidence sur la tendance à Paris. Le secteur privé américain a créé plus d'emplois que prévu le mois dernier, à 143.000 créations contre 125.000 qui étaient attendus par le consensus, et après 103.000 en août. Ces données bien qu'imparfaites donnent une idée de l'état du marché de l'emploi aux Etats-Unis, avant la publication des chiffres du département américain du travail qui seront, eux, publiés vendredi.
Du côté des valeurs, en dehors du secteur pétrolier, Air France-KLM a poursuivi sa baisse entamée mardi, pour encore reculer de 5,5% ce mercredi soir. La société est pénalisée par la hausse des cours du pétrole, la facture carburant constituant l'un des principaux postes de dépenses des compagnies aériennes.
Mercialys a cédé 3,3%, pénalisée par Jefferies qui a abaissé son conseil d'"acheter" à "conserver".
A contrario, Sopra Steria a repris 3,1% après avoir annoncé un programme de rachats d'actions de 150 millions d'euros.
Sur les devises, l'euro pointe en baisse de 0,2% face au dollar à 1,1048 dollar.