(BFM Bourse) - La société de services informatiques lance ce mercredi un programme de rachat d'actions d'un montant de 150 millions d'euros, une somme issue en partie de la vente de ses activités de logiciels financiers.

Sopra Steria a acté son recentrage sur ses marchés phares tels que les services financiers ou la défense & sécurité avec la cession de Sopra Banking Software début septembre.

Cette vente de la majeure partie de ses activités de logiciels financiers avait été annoncée un peu plus tôt dans l'année en marge de la publication des résultats annuels 2023.

Dans le cadre de cette vente, les sommes encaissées par Sopra Steria depuis la fin du 1er semestre 2024 se sont élevées à 410,5 millions d'euros. La société de services informatiques estime qu'il est temps d'en restituer une partie à ses actionnaires. La société de services informatiques a ainsi annoncé ce mercredi le lancement d'un programme de rachat d'actions à hauteur de 150 millions d'euros.

La période d’achat débute ce mercredi et va courir jusqu'au 20 mai 2025, et les actions ainsi rachetées sont destinées à être annulées.

"Le montant alloué au programme de rachat d’actions annoncé permettra au groupe de conserver une grande flexibilité financière et la capacité à poursuivre une politique d’acquisitions ciblées afin d’accélérer la mise en œuvre de sa stratégie", poursuit Sopra Steria.

Une forme alternative de retour à l'actionnaire

Cette annonce est logiquement bien accueillie par les investisseurs. A la Bourse de Paris, le titre Sopra Steria progresse de 4,4% à 193,30 euros pour prendre la tête SBF 120, ce mercredi matin vers 11h45.

"Ce programme démontre la confiance du management dans les perspectives, ainsi peut-être que la volonté de maintenir un levier financier plus important", juge Invest Securities.

Les rachats d'actions, qui sont généralement suivis d'annulations de titres, permettent en effet d'entraîner une relution pour les actionnaires puisque toutes choses égales par ailleurs, ils augmentent le bénéfice par action.

Cette forme de retour à l'actionnaire est aussi beaucoup plus souple puisqu'elle n'impose pas de récurrence, contrairement au dividende.

En 2023, les entreprises européennes ont raffolé des rachats d'actions. Dans l'ensemble de la région, le montant total versé a augmenté de 2,9% pour atteindre 146 milliards de dollars l'an dernier, selon une étude de Janus Handerson publiée en avril.