(BFM Bourse) - L'entreprise de services numériques a annoncé la nomination de son nouveau directeur général, Rajesh Krishnamurthy, qui viendra remplacer Cyril Malargé parti rejoindre Alten. Le marché applaudit, le profil du dirigeant cochant a priori beaucoup de bonnes cases.

Sopra Steria a choisi son nouvel homme-clé. Le groupe de services a annoncé ce vendredi 12 décembre la nomination de Rajesh Krishnamurthy au poste de directeur général. Il prendra ses fonctions à compter du 2 février 2026.

Rajesh Krishnamurthy s’est forgé une expérience de 30 années dans l'industrie technologique. Le dirigeant occupait depuis 2020 le poste de président du groupe de conseil en technologies Expleo, anciennement Assystem Technologies.

En 2018, il rejoint CMA CGM (propriétaire de BFMTV et BFM Business) en tant que directeur exécutif des systèmes d’information, des initiatives digitales, des centres de services et de la transformation. Le dirigeant avait auparavant passé 25 ans chez le géant indien Infosys où il a occupé des rôles aussi bien commerciaux qu’opérationnels.

Rajesh Krishnamurthy succédera à Cyril Malargé, qui avait démissionné de son poste de directeur général en octobre dernier, pour prendre les rênes du groupe d'ingénierie et de conseil en technologies Alten.

Un profil qui coche a priori toutes les cases

Le marché apprécie à la fois la vélocité de Sopra Steria à trouver un successeur mais aussi le profil du futur dirigeant du groupe de services informatiques. À la Bourse de Paris, le titre progresse de 5,4% ce vendredi 12 décembre vers 14h.

"L'entreprise de services numériques a rapidement trouvé un remplaçant à Cyril Malargé", apprécie Allinvest Securties dans un commentaire de marché publié ce vendredi matin.

"Son profil coche a priori toutes les cases, avec notamment une expertise en 'offshore' (les effectifs qui se trouvent à distance des clients, en Inde par exemple, NDLR) qui sera appréciée dans le contexte actuel. Reste désormais à savoir si la stratégie qu'il déploiera s'inscrira dans la lignée de celle de son prédécesseur et s'il parviendra à conserver la dynamique insufflée par Cyril Malargé", remarque également le bureau d'études.

Aussi, le titre est soutenu par un mouvement de hausse plus global sur les entreprises des services informatiques. "Les investisseurs ont été trop extrémistes/pessimistes depuis août (sur le secteur, NDLR). Ils ont tout vu en noir alors qu'au final tout va pas si mal et la valorisation est déjà au tapis"explique un analyste à BFM Bourse . "L'IA ne va pas tuer les SSII (les sociétés de services en ingénierie informatiques, NDLR) et la croissance revient progressivement (lentement certes mais quand même l'amélioration est tangible)", ajoute-t-il

L'annonce du départ de Cyril Malargé de Sopra Steria en octobre dernier, avait cueilli à froid le marché. Le dirigeant a été l'artisan d'une importante transformation du groupe, qui s'est renforcé au fil des acquisitions dans la défense et la cybersécurité. Son mandat qui a débuté en 2022 a, en effet, été marqué par une montée en puissance des opérations de croissance externe, notamment en 2023 année durant laquelle le groupe a été vorace en acquisitions.

Sopra Steria a aussi opéré un recentrage de ses activités, et s'est délesté de Sopra Steria Banking à Axway Software, cette activité de logiciels bancaires n'était désormais "plus au cœur de "ses priorités stratégiques".

Fin octobre, la société a confirmé anticiper une croissance organique positive du chiffre d'affaires au quatrième trimestre. Une perspective qui l'a autorisé à maintenir ses objectifs 2025, dont une croissance organique du chiffre d'affaires entre -2,5 et +0,5% et un taux de marge opérationnelle d'activité entre 9,3 et 9,8%.