(BFM Bourse) - En amont de sa journée dédiée aux investisseurs, la major pétrolière a indiqué allouer 8 milliards de dollars pour des rachats de ses propres titres en 2024. Pour 2025, le montant est prévu à 2 milliards de dollars par trimestre. La société a par ailleurs relevé sa prévision de production d'hydrocarbures à moyen terme.

Comme chaque année, Totalenergies fait le point sur ses prévisions à l'automne. En amont de sa journée dédiée aux investisseurs, la major pétrolière a donné plusieurs grandes orientations, dont celles sur le retour à l'actionnaire, un point important pour les groupes spécialisés dans les hydrocarbures.

La société a indiqué prévoir pour l'année 2024 environ 8 milliards de dollars pour des rachats d'actions. Ce qui constitue la continuité des précédentes actions de la société, qui avait racheté pour 4 milliards de dollars de titres au premier semestre et compte en acquérir 2 milliards de dollars au troisième.

Le retour à l'actionnaire pour 2024, qui inclut également le versement des dividendes, devrait dépasser 45% de la marge brute d'autofinancement, a indiqué la société.

Lors de sa précédente journée investisseurs, Totalenergies avait décidé d'allouer 9 milliards de dollars aux rachats d'actions pour 2023. Mais ce montant incluait environ 1,5 milliard de dollars qui avaient été tirés de la cession des activités de sables bitumineux au Canada et donc réalloués aux rachats d'actions.

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Prévision de production d'hydrocarbures relevée

Pour 2025, Totalenergies a annoncé vouloir "poursuivre les rachats d’actions à raison de 2 milliards de dollars par trimestre dans des conditions de marchés raisonnables, et augmenter le dividende d’au moins 5% compte tenu des rachats d’actions réalisés en 2024". En 2023 et 2024 le dividende avait été rehaussé de 7%.

La société a également confirmé tabler entre 16 milliards et 18 milliards de dollars d'investissements nets sur la période 2025-2030, avec environ 5 milliards dédiés aux énergies à "bas-carbone". "La compagnie conserve cependant la flexibilité de réduire ses investissements nets de 2 milliards en cas de forte baisse des prix", a prévenu la société.

Sur la base de cette prévision, Totalenergies entend faire progresser son flux de trésorerie de 10 milliards de dollars environ d'ici à 2030, par rapport à 2024. Ce qui permet à la société de confirmé sa perspective d'un retour à l'actionnaire qui dépasserait 40% du flux de trésorerie "à travers les cycles".

La société a par ailleurs relevé sa prévision de croissance de production d'hydrocarbures, tablant sur environ 3% par an sur la période 2024-2030 et plus de 3% par an en 2025 et 2026, grâce au gaz naturel liquéfié (GNL) et via le lancement de plusieurs projets à "forte marge". En 2023, Totalenergies prévoyait une croissance de 2% à 3% par an sur "les cinq prochaines années". Le groupe anticipe une croissance de 50% de GNL entre 2023 et 2030.

En incluant également sa production d'électricité et de bioénergies, la société table sur une hausse de sa production d'énergies de 4% par an jusqu'en 2030.

Concernant son projet de cotation à New York, le directeur général, Patrick Pouyanné a déclaré aux analystes travailler sur ce projet que le conseil d'administration soutient unanimement, selon des propos rapportés par l'agence Reuters.

A la Bourse de Paris, l'action Totalenergies prend 3% vers 16h, après ces annonces. Le titre évoluait déjà à peu près sur cette progression avant la communication de la société, porté par la forte hausse des cours du pétrole avec le regain de tensions au Proche-Orient.

"La décision de Totalenergies de maintenir à la fois son ratio de distribution et son taux de rachat (d'actions NDLR) jusqu'en 2025 malgré une situation macroéconomique plus faible et 'en supposant des conditions de marché raisonnables' est conforme à nos attentes, tout en étant susceptible d'être perçue comme rassurante par les investisseurs", a écrit Royal Bank of Canada dans une note en réaction à ces annonces.

"Avec une stratégie bien définie, l'accent devrait être mis sur l'exécution, avec un certain nombre de projets à réaliser dans les années à venir pour aider à stimuler la croissance du flux de trésorerie disponible jusqu'en 2030 et au-delà", ajoute la banque canadienne.