(BFM Bourse) - Incertain en matinée, retrouvant l'équilibre à la mi-journée, le CAC 40 a accru ses gains dans l'après-midi, profitant de l'ouverture dans le vert des indices américains. À la clôture mardi, l'indice affiche 0,67% de gains.
Revenu légèrement dans le vert à partir de la mi-journée, le baromètre de la cote parisienne a pu compter sur le soutien de Wall Street en début d'après-midi pour conserver et même accroître ses gains. Le CAC 40 clôture ainsi sur une hausse de 0,67% à 5.387,09 points, pratiquement au plus haut du jour, au lendemain d'un rebond limité de 0,45%. La progression du jour intervient néanmoins dans un volume d'échanges peu nourri de 2,9 milliards d'euros, témoin de la prudence des opérateurs faute d'avancées concrètes pour résoudre enfin le conflit commercial que se livrent les deux plus grandes puissances économiques mondiales.
Pour les investisseurs, il apparaît certes hasardeux de miser massivement sur une vraie normalisation des relations entre Donald Trump et les dirigeants chinois, l'apaisement de la tonalité de leurs échanges ce week-end ayant été aussi soudain que l'avait été le durcissement qui a inquiété les marchés vendredi dernier. Néanmoins, la volonté apparente d'apaisement entre les deux grandes puissances économiques et, au-delà, la renaissance d'une certaine concorde entre les représentants du G7 au cours du sommet de Biarritz (pour lequel Donald Trump n'a pas manqué de remercier la France), suscitent un prudent optimisme.
En outre, le thème de la relance budgétaire revient avec des informations en provenance de Chine, indiquant que les autorités s'apprêtent à assouplir les restrictions à l'achat d'automobiles. De quoi soutenir le secteur à commencer par les deux constructeurs, qui signent parmi les meilleurs performances du CAC 40 avec des gains de 2,7% pour Peugeot et 1,6% pour Renault. Les grands équipementiers ne sont pas en reste, à l'instar de Valeo (+1,7%) ou Faurecia (+1,2%).
Wall Street réduit ses gains
La Bourse de New York évoluait en hausse en début de séance mardi, toujours portée par un vent d'espoir sur le dossier commercial. Au lendemain d'un rebond des principaux indices (+1,05% pour leDow, +1,32% pour le Nasdaq) après leur lourde chute de vendredi dernier, ceux-ci ont poursuivi sur leur lancée à l'ouverture des échanges avec des hausses comprises entre 0,34% pour le Dow et 0,54% pour le Nasdaq. Vers 17h45 toutefois, les trois indices phares du marché new-yorkais réduisaient leurs gains, l'indice technologique affichant même une baisse de 0,1%.
La scission de TechnipFMC saluée par le marché parisien
Au sein du CAC 40, la première place est revenue à TechnipFMC à la suite de l'annonce de la scission du groupe en deux entités, actant l'échec complet de la fusion opérée il y a trois ans. Grosso modo, l'activité relative à l'équipement sous-marin des puits reviendra à une société américaine, et l'activité d'ingénierie et de projets (aussi bien terrestres que maritimes) à une firme "française", bien qu'immatriculée aux Pays-Bas comme le sont un certain nombre de grandes entreprises tricolores... Quoi qu'il en soit TechnipFMC clôture la séance de mardi sur un rebond de 5,6%, le projet de scission permettant à terme de mieux valoriser chacune des deux entités n'étant jamais parvenues réellement à former un attelage viable. Au bout du compte, la branche correspondant à l'ex-Technip se trouvera cependant rognée par rapport à ce qu'elle était avant la fusion, au profit de l'ancien FMC.Les nettes avancées des valeurs du secteur du luxe ont également porté le baromètre parisien, avec des hausses de 1,8% pour LVMH, 2,3% pour L'Oréal, 1,5% pour Kering et 1,2% pour Hermès.
À l'autre bout du palmarès, Veolia a terminé à l'équilibre, résistant ainsi l'abaissement de la recommandation de Barclays. La biotech Poxel a reculé de 3,2% après la publication de ses comptes semestriels, faisant état d'un résultat net repassé en perte, mais c'est Adocia qui a le plus souffert (-5%), le titre étant toujours pénalisé par la récente décision d'un tribunal arbitral privant la société de l'espoir d'une grosse indemnisation de la part d'Eli Lilly qui avait rompu leur partenariat en 2017.
Sur le marché des devises, l'euro reculait marginalement à 1,1092 dollars (-0,08%) au lendemain du rebond du billet vert.
Au chapitre énergétique, le baril de WTI prenait 0,54% à 53,93 dollars, tandis que le Brent gagnait 0,28% à 58,28 dollars, également dans un contexte d'optimisme mesuré quant aux perspectives de trêve commerciale.