(BFM Bourse) - Les craintes sur l'orientation des prix en Allemagne ont été plus fortes que les signes de rebond de l'activité économique en Chine. Le CAC 40 commence ainsi ce nouveau mois en baisse de 0,46%, de retour sous les 7.300 points.
La Bourse de Paris était disposée à bien démarrer ce mois de mars, portée par le soulagement lié aux signes de reprise de l'activité manufacturière en Chine. Mais la publication d'une inflation plus forte que prévu pour le mois de février en Allemagne a en effet cueilli à froid les opérateurs.
En hausse de 0,6% avant la statistique, le CAC 40 a subitement vu ses gains s'effacer avant de basculer dans le rouge à moins d'une demi-heure de la clôture. L'indice vedette parisien termine cette première séance du mois de mars en baisse de 0,46% à 7.234,35 points ce mercredi soir.Sur l'ensemble du mois de février, l'indice était gagnant de 2,6%.
L'indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), a progressé de 9,3% en Allemagne en février sur un an, alors que le consensus s'attendait à une hausse de 9%.
Les tensions sur les prix se poursuivent donc de l'autre coté du Rhin le mois dernier, tout comme en France ou en Espagne. Cette reprise de l'inflation dans les pays membres laisse augurer une orientation similaire des prix pour l'ensemble de la zone euro. Elle renforce également la perspective de tours de vis supplémentaires sur les taux de la part de la BCE.
En réaction à ces anticipations d'une BCE plus agressive, l'euro se renforce face au billet vert et gagne 0,85% à 1,0669 dollar.
Le marché obligataire se tend également, avec des rendements des dettes souveraines européennes en hausse. Le taux français à 10 ans grimpait à 3,19%, après avoir atteint 3,219%, soit un plus haut depuis janvier 2012, tandis que son homologue allemand de même échéance atteignait 2,70%, au plus haut depuis l'été 2011.
Eurofins Scientific dans le dur
Du côté des valeurs, Eurofins Scientific a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-12,1%) après avoir publié une rentabilité annuelle décevante et abaissé ses perspectives pour 2023.
L'action BNP Paribas (-5%) a été sous pression, alors que l'Etat belge a décidé de vendre un tiers de sa participation dans la banque.
A rebours de la tendance, le luxe a été porté par les bonnes statistiques de la Chine, Kering a gagné 1,2% tandis que le titre LVMH a limité ses gains à 0,4%. Le numéro un du luxe a au passage annoncé un programme de rachats d'actions d'un montant maximal d' 1,5 milliard d'euros.
Atos a pris de son côté 5%, porté par des résultats 2022 satisfaisants avec une accélération de la croissance sur le dernier trimestre.
SMCP clôture en hausse de 4,8% soutenu par une spéculation sur un changement d'actionnaire du propriétaire des marques Sandro ou Maje.
Euronext de son côté a avancé de 4%, le marché étant soulagé que l'opérateur boursier renonce à acquérir Allfunds.
Sur les autres marchés, les cours du pétrole, de leur côté, reprennent quelques couleurs après le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagne 0,3% à 83,72 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York pour livraison en avril grappille 0,1% à 77,11 dollars le baril.