(BFM Bourse) - La place parisienne a encore cédé du terrain ce jeudi 12 juin, toujours tributaire des déclarations de Donald Trump sur le volet commercial. Le CAC 40 clôture en légère baisse, s'éloignant progressivement des 7.800 points.
Comme depuis plusieurs mois, Donald Trump souffle le chaud et le froid sur les marchés. Le CAC 40 s'est enrhumé, perdant 0,14% pour clôturer à 7.765,11 points ce jeudi 12 juin.
L'indice parisien a tenté une brève incursion en territoire positif vers 16h30 avant de repartir à la baisse.
Le marché ne prend aucun risque, plombé par les énièmes menaces de Donald Trump sur les droits de douane. Le président américain a encore répété qu'il instaurerait prochainement des surtaxes douanières d'ici à deux semaines, sauf accords signés dans l'intervalle. Le pensionnaire de la Maison Blanche a expliqué qu'il allait envoyer des lettres dans une à deux semaines à chaque pays pour leur communiquer les exigences américaines.
Son secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a lui affirmé que l'Union européenne serait probablement l'un des derniers partenaires commerciaux avec qui, un terrain d'attente pourrait être trouvé.
Mercredi, l'accord sino-américain dessiné par les négociateurs chinois et américains, qui doit être validé par leurs présidents respectifs, avait été accueilli avec circonspection par le marché.
Le billet vert au tapis
Principale victime des menaces douanières de Donald Trump, le dollar qui continue son inexorable chute face aux autres devises, notamment l'euro. Le billet vert perd 0,8% face à la monnaie de la zone euro, ce jeudi 12 juin. Dans l'autre sens, l'euro grimpe de 0,8% face au dollar à 1,1575 dollar, et a même touché un plus haut de trois ans et demi face au billet vert, à 1,1632 dollar.
"Le président Trump a remis de l'huile sur le feu sur les tarifs douaniers, ravivant les menaces et rappelant à tout le monde que le 9 juillet n'est pas seulement une date, c'est une date limite" et le dollar "continue de souffrir", explique Stephen Innes.
À noter que les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé après avoir pris entre 4% et 5% mercredi. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord cède 0,1% à 69,73 dollars le baril tandis que celui de juillet sur le WTI coté à New York progresse de 0,3% à 68,32 dollars le baril.
Les cours de l'or noir ont été portés par un important regain de tensions au Moyen-Orient. La hausse des prix du baril ont soutenu Totalenergies (+2,2%) mais ont pénalisé Air France-KLM (-7,3%), dont la facture carburant constitue l'un des principaux postes de dépenses.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Clariane, l'ex-Korian a bondi de 15,4% après avoir annoncé la vente de son réseau Petit-fils à Crédit Agricole Santé et Territoires, ce qui parachève son programme de cession d'actifs de 1 milliard d'euros.
À Wall Street, Boeing chute encore de 4,8% après le crash d'un 787 d'Air India.