(BFM Bourse) - Plusieurs tendances sectorielles se conjuguent lundi matin pour permettre au marché parisien de reprendre le chemin de la hausse, oubliant momentanément le feuilleton Evergrande.
Ayant tant bien que mal réussi à progresser de 1,04% au cours de la semaine écoulée, la Bourse de Paris ouvre la semaine sur une note positive, soutenue par les valeurs pétrolières et bancaires. Vers 12h15, le niveau du CAC 40 s'établit à 6.679,12 points, soit encore +0,61% de plus qu'à la clôture de vendredi.
Tandis que le baril de Brent approche les 80 dollars (niveau inédit depuis octobre 2018), à 78,19 dollars ce matin (+1,24%), sur fond de difficultés d'approvisionnement, les titres liés à l'énergie continuent à bénéficier d'un regain marqué d'intérêt de la part des investisseurs. À commencer par TotalEnergies, qui prend encore plus de 3%, portant à plus de 18% son rebond depuis le creux de juillet dernier. Derrière le géant tricolore, c'est tout le secteur parapétrolier qui s'agite avec également 5,3% sur Vallourec, 2,3% pour Technip Energies et 2% pour Maurel & Prom.
Les bancaires de leur côté réagissent aussi au renchérissement d'une variable clé: l'appréciation des taux d'intérêt (qui conditionne la marge qu'elles réalisent sur les prêts). Société Générale gagne 3,1%, BNP 2,8% et Crédit Agricole 2,7%.
Le secteur du tourisme à la relance
Le regain d'appétit pour les valeurs du tourisme, des transports et de l'hôtellerie constitue un troisième marqueur sectoriel fort, dans la foulée des annonces récentes facilitant les échanges Europe/Etats-Unis notamment : Air France-KLM (+6,8%, malgré la hausse du pétrole d'ailleurs), Accor (+5,3%) en profitent, ainsi indirectement que l'aéronautique dont Safran, en hausse de 3,6%. Le motoriste a par ailleurs conclu un partenariat avec TotalEnergies en vue de développer ensemble des solutions répondant aux enjeux de la décarbonation du secteur aérien.
L'absence de signaux d'une reprise pandémique à l'approche de l'automne dans plusieurs marchés clés pèse sur les valeurs ayant vu leur activité précédemment dopée par les tests (ou la fabrication de vaccins dans le cas de Sartorius): Eurofins flanche encore de 3,2% après une première semaine de repli depuis son accession au CAC 40, Sartorius Stedim Biotech perd plus de 4% et bioMérieux 3,5%.
Sur fond de crise des semi-conducteurs, Plastic Omnium a dû à son tour revoir en baisse ses prévisions de résultats pour l'année, entraînant un repli de 1%.
Parmi les autres actifs, l'euro recule de 0,15% à 1,1703 dollar. Le taux du dix ans américain reste ferme à 1,25%, tandis qu'en Europe le Bund allemand de même échéance se rapproche de l'équilibre à -0,21% (l'OAT française, toujours à dix ans, est à +0,14%) .