(BFM Bourse) - Encore marqué par sa chute de 3,6% de la veille, le CAC 40 reprend un peu de couleurs à la mi-séance. Les investisseurs ont les yeux tournés vers la réunion de la Banque centrale européenne avec l'espoir qu'elle pourrait décider d'une hausse de ses taux directeurs moins élevée que prévu.
La Bourse de Paris peine à cicatriser ses plaies. Le CAC 40 progresse un peu ce jeudi au lendemain de son plongeon de 3,58%, gagnant 1,3% à 6.977,52 points à la mi-séance.
Les craintes sur la banque Credit Suisse, qui s'est effondrée en Bourse mercredi, se sont quelque peu apaisées grâce à l'intervention, notamment, de la Banque nationale suisse (BNS) qui a indiqué être prête à mettre des liquidités à disposition de la banque helvétique. Dans la foulée, Credit Suisse a décidé d'activer une option lui permettant d'emprunter jusqu'à 50 milliards de francs suisses.
Des interventions fortes qui permettent à l'action Credit Suisse de regagner 24% à la Bourse de Zurich ce jeudi. Reste que le fait que la banque suisse a jugé utile d'activer cette option peut ne pas totalement rassurer.
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La BCE sous pression
Les banques européennes, qui avaient chuter mercredi, peinent d'ailleurs à rebondir après leur plongeon de la veille. BNP Paribas ne reprend que 1,7%, Société Générale est stable et Crédit Agricole SA cède 0,1%. "On voit quand même une défiance dans un secteur surreprésenté dans la plupart des gestions", a noté Frédéric Rozier, gérant pour Mirabaud France, sur BFM Patrimoine.
Une certaine prudence peut aussi être affichée par le marché avant l'issue de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) ce jeudi. Ses membres avaient indiqué leur volonté de relever les taux directeurs de 50 points de base, soit 0,5 point de pourcentage. Mais plusieurs bureaux d'études estiment qu'elle pourrait opter pour une hausse plus faible, de 25 points de base, au vu des récentes tensions sur le secteur bancaire.
"La conférence de presse sera cruciale, surtout si l'on tient compte du fait que Christine Lagarde a l'habitude de tenir des propos vagues qui perturbent les marchés", prévient Capital Economics.
"Elle doit rassurer les investisseurs sur le fait qu'aucune grande banque européenne de la zone euro n'est dans la même situation que le Credit suisse et, plus important encore, souligner que les institutions de la zone euro bénéficient du soutien sans équivoque de la BCE", poursuit le think tank.
Sur les autres marchés, l'euro reprend 0,3% face au dollar à 1,0607 dollar après avoir lourdement chuter la veille. Les cours du pétrole sont atones, le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en mai perd 0,1% à 73,61 dollars le baril tandis que celui d'avril sur le WTI coté à New York abandonne 0,3% à 67,50 dollars le baril.