(BFM Bourse) - Le secteur automobile, à la peine après un avertissement sur ses résultats de BMW, empêche le CAC 40 de progresser ce mardi.
Pénalisé par la déstabilisation du secteur automobile liées aux nouvelles normes d'émissions polluantes et dans l'attente des conclusions de la Fed, le CAC 40 stagne ce mardi à 5 481 points (+0.10%), malgré un secteur énergétique orienté à la hausse.
Le marché automobile dévisse
Pour la première fois depuis 2009, le constructeur automobile allemand BMW ne devrait pas établir un nouveau record de profits. Dans une note publiée à mi-séance, le groupe bavarois a déclaré anticiper "des revenus légèrement inférieurs à ceux de l'an dernier" ainsi qu'un taux de marge opérationnelle à peine supérieur à 7%, en-deçà de la fourchette anticipée (entre 8 et 10%).
En cause, les nouvelles normes WLTP d'émissions polluantes entrées en vigueur le 1er septembre, que le groupe automobile allemand n'avait pas totalement anticipé. Face à cette nouvelle réglementation, plusieurs constructeurs ont cassé les prix, ce qui a incité BMW à réduire sa production pour préserver sa marge tant que possible.
La sanction ne s'est pas fait attendre et l'action BMW a complètement dévissé cet après-midi (-5,39% à 79,00€ à 18h10). Cette chute s'est ensuite répercutée sur l'ensemble du secteur puisque les investisseurs ont logiquement imaginé que cette nouvelle réglementation allait également affecter les autres constructeurs. Volkswagen cède 1,61% à 150,48€ à 18h10 et l'action de Daimler recule de 2,48% à 54,74€. Les constructeurs français ne sont pas épargnés : Peugeot (-4,06% à 23,38€ à la clôture) et Renault (-1,98% à 74,07€).
La hausse du cours du Brent oriente le secteur pétrolier à la hausse
Toujours sur sa lancée des dernières semaines, le baril de Brent se maintient au-delà des 80$ ce mardi, à 81,97$ et +0,71% à 18h10. Un niveau que le pétrole extrait en mer du Nord n'avait pas atteint depuis 2014. C'est la fermeté de l'Opep sur l'application de sa politique de quotas, malgré les appels de Donald Trump à augmenter la production de 500.000 barils par jour pour faire baisser les prix, qui pousse l'ensemble du secteur à la hausse.
En France, le géant énergétique et "major" pétrolier Total prend 1,28% à 55,59€. Les "junior" pétroliers ne sont pas en reste puisque Bourbon (+13,69%), Vallourec (+3,99%) et TechnipFMC (3,80%) figurent toutes les trois parmi les cinq hausses journalières les plus importantes sur le SRD.
Wall Street aidé par les banques et l'énergie
Après avoir terminé en ordre dispersé ce lundi, la Bourse de New York remonte légèrement aujourd'hui à l'ouverture. La bonne tenue des banques avant la réunion de la Fed combinée aux bonnes performances du secteur énergétique dans le sillage de la montée des cours du pétrole, permet au Dow Jones de prendre 0,22% et au Nasdaq de grappiller 0,10% à l'ouverture.
La Bourse de New York ouvre toutefois sans tendance claire, dans l'attente du resserrement monétaire probablement annoncé par la Réserve fédérale américaine demain. Le comité politique monétaire de cette dernière a entamé, aujourd'hui, deux jours de réunion qui devraient aboutir sur un relèvement des taux pour la troisième fois de l'année.
Concernant les autres valeurs, Facebook cédait plus de 2% à l'ouverture après l'annonce de la démission des dirigeants d'Instagram sur fond de désaccords avec Mark Zuckerberg.
Les actionnaires français à la reconquête du CAC
Par ailleurs, la banque de France vient de publier son rapport annuel sur la détention du capital des entreprises françaises et la part des actionnaires non-résidents dans les 34 entreprises hexagonales du CAC 40 (ArcelorMittal, Airbus et d'autres n'étant, techniquement, pas françaises) a diminué à 42,7% l'an dernier contre 45,1% l'année précédente.
Enfin, sur le marché des devises, l'euro gagnait encore un peu de terrain face au billet vert pour s'établir à 1,1768 à 18h contre 1,1753 lundi soir.