(BFM Bourse) - Au lendemain d'une chute de 3,97% du CAC 40, la poussière n'est pas totalement retombée en Bourse de Paris qui n'affiche mardi qu'un rebond limité après une matinée en dents de scie.
Qu'on ne s'y trompe pas : si l'indice phare tricolore affiche une variation positive à la mi-séance, c'est essentiellement sous l'effet d'un rattrapage à la marge par rapport à la remontée spectaculaire de Wall Street postérieurement à la clôture des marchés européens la veille. Mais la volatilité règne toujours sur le marché parisien comme en témoigne l'évolution en dents de scie au cours de la matinée. Alors que les principaux indices américains ont réussi à terminer légèrement dans le vert après avoir subi jusqu'à près de 5% de baisse en séance, le CAC 40 pour qui le curseur s'est arrêté à -3,97% lundi reprend 0,99% à 6.855,04 points à 12h15. Mais les contrats à terme sur les indices américains sont très hésitants, n'écartant pas une reprise du mouvement baissier outre-Atlantique dans l'après-midi...
Mesurée par l'indice Vix, la volatilité s'est élevée depuis quelques jours à des niveaux inédits depuis de nombreux mois, les investisseurs s'inquiétant du rythme auquel la Fed va relever ses taux directeurs et réduire son bilan en vue de contrer l'inflation, tandis que la première salve des publications trimestrielles n'a pas vraiment donné le coup d'accélérateur observé aux précédents trimestres et que les tensions géopolitiques, notamment entre l'Ukraine et la Russie (mais également entre les Emirats Arabes Unis et les rebelles yéménites) n'ont fait que plomber davantage l'atmosphère.
Renault (+4,35%) affiche la plus forte hausse du CAC 40, le titre parti nettement dans le vert lundi matin ayant fini emporté lui aussi par les ventes paniques lundi, malgré le relèvement du conseil d'Exane et des projets dans l'électrique. URW, Safran et Alstom rebondissent fortement également, tandis que BNP Paribas s'adjuge 2,3% après le relèvement de l'objectif de Jefferies (de 72 à 79 euros).
Interparfums toujours au-dessus de ses objectifs
Parmi les annonces micro-économiques du jour il faut toute la puissance de feu d'Interparfums pour relancer le titre d'un peu moins de 5% à la mi-journée. Le groupe a fait état de revenus annuels pour la première fois supérieurs au demi-milliard d'euros, légèrement au-dessus de l'objectif pourtant relevé à trois reprises, assortis d'une marge opérationnelle meilleure que prévu.
Lumibird grimpe de 5,5% à l'annonce d'une croissance à deux chiffres des ventes l'an dernier, grâce notamment à un nouveau record au cours des trois derniers mois de 2021 où les facturations ont atteint pratiquement 50 millions d'euros pour la première fois de l'histoire du groupe (issu de la fusion Quantel-Keopsys).
En revanche, un chiffre d'affaires là aussi plutôt meilleur qu'attendu pour Rémy Cointreau fin 2021 ne sauve pas la journée des actionnaires du groupe de spiritueux. En effet le cours décline de 3,4%, le groupe ayant prévenu que la "croissance organique très forte" du résultat opérationnel courant anticipée sur l'exercice 2021-2022 serait "uniquement portée par la croissance exceptionnelle du premier semestre" - autrement dit sur ce volet la performance ne sera pas au rendez-vous en deuxième partie d'année.
Les tarifs pétroliers se redressaient de leur côté, la référence européenne Brent prenant 1,09% à 87,21 dollars en fin de matinée. Sur le marché des changes, l'euro au contraire continuait à se déprécier, perdant 0,36% à 1,1284 dollar dans l'anticipation de la confirmation par la banque centrale des Etats-Unis d'une accélération du processus de normalisation monétaire avec comme point de mire une probable première hausse de taux en mars.