(BFM Bourse) - L'indice phare tricolore a fortement réduit ses pertes de la matinée mardi en clôture. Néanmoins, le repli (-0,22%) final entérine une séquence de cinq séances baissières d'affilée, ce qui ne s'était plus produit depuis le krach de mars.
La belle remontée opérée dans l'après-midi par rapport au point bas de la mi-journéen'a pas suffi. Alors qu'il entrevoyait un retour à la zone d'équilibre malgré les hésitations de Wall Street lors du début de séance US, le CAC 40 s'est finalement arrêté à 4.928,94 points, soit un recul de 0,22%. C'est la première fois depuis le krach de mi-mars dernier que le baromètre du marché parisien enchaîne cinq séances de repli. Même si l'ampleur des variations journalières n'a évidemment rien à voir cette fois-ci.
Les volumes d'échanges se sont élevés à 2,96 milliards d'euros, dans un marché toujours attentif sinon inquiet de l'évolution de la pandémie qui a désormais fait 650.000 victimes dans le monde, dont 150.000 aux États-Unis, même si le nombre de nouveaux cas recensés au cours des dernières 24 heures aux USA est ressorti au plus faible niveau depuis près de trois semaines.
Toujours vives, les tensions diplomatiques sont un peu passées au second plan, permettant à l'indice large américain de s'afficher à l'équilibre au moment de la clôture européenne, même si l'indice historique Dow Jones fléchissait de 0,25%, plombé par la chute de 4,6% de l'un de ses fleurons, 3M, à la suite de résultats trimestriels décevants. Au contraire, le laboratoire Pfizer (par ailleurs l'un des groupes les plus en pointe dans le développement d'un vaccin) prenait près de 3% après le relèvement de ses prévisions annuelles dans le sillage d'un trimestre meilleur qu'attendu. Le Nasdaq Composite cédait quant à lui près de 0,3%, avant un tir groupé jeudi soir des GAFA, qui dévoileront simultanément leurs comptes trimestriels.
Les opérateurs étaient aussi invités à l'attentisme avant le démarrage d'une réunion de deux jours de la Fed en pleine résurgence de la pandémie qui a contraint une large partie du pays à refermer ses commerces et renouer avec des mesures de confinement, et dans l'attente d'un accord entre Démocrates et Républicains sur un nouveau volet d'aide aux ménages.
La publication de Peugeot saluée, celle de LVMH sanctionnée
De nombreuses publications ont animé la cote parisienne. Du bon côté du palmarès, le constructeur automobile PSA (+2,4%) a profité du maintien de ses ambitions de marge opérationnelle, et de la résilience dont il a fait preuve sur les six premiers mois de l'année. À l'inverse, LVMH a lâché plus de 4% après l'annonce d'une lourde chute de son activité au premier semestre en raison de la pandémie, même si le numéro un mondial du luxe a fait état lundi soir de "signes encourageants de reprise" et notamment d'un "fort rebond" en Chine, son marché-clé. Compte tenu de sa pondération de 9,7% au sein de l'indice phare, son plongeon a fortement lesté le CAC 40.D'autant que, dans son sillage, c'est l'ensemble du secteur du luxe qui était mal orienté: Hermès a cédé 2,2% et Kering 2,7%.
Toujours au sein du CAC, Michelin a limité sa baisse à 0,9% après un semestre en perte au niveau du résultat net, mais globalement supérieur aux attentes.
Sur le reste de la cote,La réouverture des salons et congrès a dopé le cours du spécialiste de l'événementiel GL Events (+10,2%) tandis que Lectra a rebondi de 6,8% au vu d'un trimestre moins dégradé qu'attendu.
ADP a perdu 2,1% après avoir fait état d'une perte nette de 543 millions d'euros, même si celle-ci était anticipée par le marché étant donné la cessation quasi-complète d'activité du groupe entre mars et juin. Akka Technologies a clos la marche sur le SBF 120 avec un plongeon de 19,7%, le groupe d'ingénierie n'excluant pas de devoir renforcer son bilan après un premier semestre plombé par la crise sanitaire.
Un regain de prudence des opérateurs pesait sur les cours pétroliers, avec un repli de 0,8% du Brent à 43,55 dollars tandis que le baril de WTI cédait 1,44% à 41 dollars.
Enfin, après sept séances consécutives de hausse qui ont porté la monnaie unique à un sommet depuis près de deux ans, l'euro marquait une pause, aux environ de 1,1719 dollar (-0,29%) en fin de journée.