(BFM Bourse) - Le CAC 40 ne parvient pas à prolonger son net rebond de la veille, les investisseurs restant sur la retenue avant de nouveaux indicateurs importants, notamment concernant l'inflation outre-Atlantique.
Revenu jeudi à proximité de ses récents sommets (les opérateurs ayant temporairement mis de côté leurs craintes vis-à-vis du resserrement monétaire à venir), le baromètre parisien s'immobilise vendredi à la mi-séance malgré les progrès réalisés à Washington sur le plan de relance et d'infrastructures. Après une brève ouverture dans le vert, le CAC 40 a basculé en territoire négatif dès 9h20, pour évoluer sans grand changement à la mi-journée (-0,14% à 6.622 points vers 12h30).
Le volume de transactions de nouveau très resserré (740 millions d'euros) atteste de l'attentisme des opérateurs, alors qu'est attendue une nouvelle mesure phare de l'inflation aux États-Unis. Le marché suivra avec attention la publication, à 14h30, des statistiques mensuelles des revenus et dépenses des ménages aux États-Unis, qui incluent l'indice des prix "core PCE", le baromètre de l'inflation privilégié par la Fed. Le consensus Reuters table sur une progression de 3,4% sur un an après 3,1% en avril.
"Le consensus s'attend déjà à une augmentation assez importante (...) La barre pourrait être placée très haut pour une mauvaise surprise, une qui pourrait pousser la Fed à réduire ses achats de titres sur les marchés", ont déclaré les stratégistes d'ING dans une note aux clients.
En attendant, aux valeurs, les mouvements sont limités au sein de l'indice phare de la cote parisienne, où le palmarès est encore dominé par ArcelorMittal (+3%), devant Kering (+1,7%), au rebond après son coup de mou de la veille. De l'autre côté, l'Oréal et URW lâchent respectivement 1,3% et 1,2%.
Parmi les rares actualités du jour, le n°3 français des surgelés Ecomiam a fait part d'une expansion plus rapide que prévu de ses activités et gagne 4,5% à la mi-journée. Le plasturgiste Plastivaloire revient quant à lui sur ses objectifs annuels initialement annoncés après avoir publié les meilleurs résultats semestriels de son histoire, prévenant néanmoins que la pénurie de semi-conducteurs pèse sur les cadences de production de ses clients constructeurs automobiles, réduisant sa visibilité.
Les cours pétroliers sont relativement stables ce vendredi et se dirigent tranquillement vers une 5e semaine consécutive de hausse à la faveur de signaux positifs sur la reprise de la demande, tant en Europe, qu'en Chine et aux Etats-Unis. Le baril de Brent se traite à 75,45 dollars à 13h (-0,15%) quand celui de WTI se négocie à 73,15 dollars, subissant un repli similaire. Sur le Forex, la monnaie unique peine toujours à affirmer son rebond face au billet vert (+0,13% à 1,1948 dollar).