(BFM Bourse) - Après avoir mis fin la veille à une remarquable séquence de huit progressions consécutives, le principal baromètre du marché parisien s'inscrit en léger recul mercredi à la mi-journée sous l'effet de prises de bénéfices des fortes pondérations du luxe. Les publications du jour sont quant à elles chaleureusement accueillies.
Il s'en est fallu de peu, très peu, mais pour moins de cinq points, le CAC 40 a échoué mardi à signer une neuvième séance d'affilée dans le vert (huit à la suite constitue tout de même une performance inédite depuis avril 2019). Ce mercredi, l'ambiance ne change guère avec un nouveau repli modéré (-0,32% à 7021,04 points peu avant 13h00), les investisseurs préférant rester sur la défensive avant la publication en début d'après-midi de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis.
Mardi, l'indice américain des prix à la production est ressorti en hausse de 0,6% en octobre par rapport à septembre, soit une progression impressionnante mais conforme aux projections de 8,6% sur les 12 derniers mois (+6,2% hors alimentation, énergie et négoce). Les économistes s'attendent à voir l'inflation à la consommation progresser de 0,5% sur le même mois, soit 5,8% sur un an (ou hors alimentation énergie de 0,4% et 4,3% respectivement). Verdict à 14h30.
La tech et le luxe sous pression
Nul besoin d'aller plus loin que le rétrogradage marqué de Kering (-2,7%) et la baisse de LVMH et Hermès (-2,6%) pour expliquer le repli de l'indice phare, compte tenu de la pondération XXL des groupes de luxe dans l'indice phare actuellement. Mais il faut souligner que le mouvement baissier touche aussi les valeurs technologiques (-2,6% pour Dassault Systèmes, -1,6% pour Capgemini et -1,3% pour Worldline) ou la santé (-2,4% pour Eurofins Scientific). Autrement dit c'est le vaste ensemble "growth", de sociétés bénéficiant de multiples de valorisation élevés et qui pourraient voir ces multiples contraints par une remontée des taux, qui est actuellement à la peine.
L'actualité émanant des entreprises elles-mêmes se montre au contraire porteuse en particulier pour Alstom qui remonte de 10% alors que le groupe a finalement moins brûlé de cash que prévu au premier semestre, apaisant les craintes nées en juillet de l'aveu de certaines difficultés sur les contrats hérités de Bombardier Transport. Quant à Arkema, le titre s'offre un nouveau record historique sur une hausse de 3,45% après le relèvement de ses ambitions annuelles, étant donné des résultats supérieurs aux attentes pour le trimestre écoulé.
Carrefour prend près de 3,5% grâce à la conclusion d'un partenariat avec Facebook en vue de tripler le volume de ses ventes dans le commerce en ligne d'ici 2026.
Hors de l'indice, Bénéteau bondit de 7,3% après avoir relevé ses prévisions de résultat opérationnel courant pour 2021 en marge de la publication de son chiffre d'affaires à fin septembre. Chargeurs profite d'une nouvelle publication trimestrielle de premier ordre et grimpe de 4,9%.
Pré-commande avec l'UE pour Valneva
Parmi les biotechs, Valneva bondit de près de 20% à l'annonce de l'approbation par la Commission européenne d'un accord pour fournir à l'Europe jusqu'à 60 millions de doses de vaccins anti-Covid sur deux ans, une nouvelle qui permet au titre d'effacer totalement la chute provoquée en septembre par le renoncement inexpliqué du Royaume-Uni, qui avait pourtant été le plus prompt à passer commande.
Du côté des changes, l'euro plonge de 0,4% à 1,1549 dollar face aux pressions inflationnistes qui pourraient amener un durcissement de la politique monétaire américaine. Peu de grosse variation en revanche sur le pétrole, avec un contrat à terme sur le Brent presque inchangé à 84,79 dollars.