(BFM Bourse) - Après une semaine historique marquée par de nombreux records, le principal baromètre du marché parisien grappille 0,10% supplémentaires ce lundi.
Le soleil brille sans interruption sur le marché parisien, dont l'échantillon phare signe lundi une 8e progression consécutive (+0,10%) et établit un nouveau record de clôture à 7.047,38 points, après avoir grimpé à un nouveau pic absolu en séance à près de 7.070 points en début d'après-midi.
L'élan ralentit et le volume d'échanges se tarit (3,2 milliards d'euros ce lundi) mais les investisseurs ne sont visiblement pas encore complètement rassasiés au sortir d'une semaine qui a vu le CAC effacer des tablettes ses records datant de l'an 2000.
Certes, l'anomalie réside d'ailleurs plutôt dans le fait qu'il a fallu autant de temps à l'indice phare tricolore pour effacer la chute occasionnée par l'éclatement de la bulle internet, un épisode que les plus jeunes investisseurs n'ont même pas connu. À cet égard la comparaison avec d'autres grands indices est plutôt cruelle pour le CAC 40 (Wall Street par exemple évolue aujourd'hui à trois fois son niveau de l'an 2000 !), mais au moins ce rétablissement tardif apporte-t-il un nouvel élan, avec une séquence de progressions consécutives statistiquement assez remarquable.
Il faut de fait remonter à avril 2019 pour trouver trace de 8 hausses consécutives pour le CAC. S'il s'affiche encore dans le vert demain, l'indice vedette égalera ses séries positives de juillet 2015 et juillet 2009, encore loin toutefois du record de novembre 1999 (13 hausses consécutives !).
Wall Street à l'équilibre
Après là aussi une semaine de nouveaux jalons historiques (notamment celui des 16.000 points pour le Nasdaq Composite), les indices new-yorkais démarrent la semaine prudemment malgré l'adoption définitive par le Congrès d'un plan d'infrastructures de 1000 milliards de dollars. Les opérateurs sont rendus prudents par l'anticipation de nouvelle statistiques économiques cette semaine, notamment l'indice des prix à la production (PPI) mardi et surtout, le lendemain, celui des prix à la consommation (CPI) pour octobre. Le vice-président de la Fed Richard Clarida a par ailleurs réaffirmé ce lundi que l'amélioration des conditions économiques devrait amener à un relèvement des taux directeurs d'ici la fin 2022.Alors que les principaux indices évoluent à l'équilibre vers 18h10, Tesla lâche près de 3%, assez peu perturbé finalement par la perspective de voir son patron Elon Musk vendre 10% de sa participation, après avoir soumis ce projet à ses abonnés sur Twitter.
À Paris, la tendance est alimentée par un regain d'intérêt pour les valeurs liées à la santé à l'image d'Eurofins Scientific (+2,4%) ou, en dehors de l'indice, de Sartorius Stedim Biotech (+3,2%), qui avaient été pénalisé par l'annonce par Pfizer de l'efficacité de son médicament anti-Covid vendredi. Le secteur des matières premières profite aussi de l'optimisme des opérateurs vis-à-vis de l'économie dans le sillage du renforcement de l'arsenal contre le coronavirus avec le Paxlovid de Pfizer (qui doit encore être homologué) et ArcelorMittal prend 2,9%.
De son côté Eramet (+4,6%) profite en outre de l'annonce de la reprise de la construction d'une usine de lithium, dans un contexte d'explosion de la demande pour ce métal essentiel à la transition énergétique. Schneider Electric grappille 0,9% tandis que le groupe a confirmé ses objectifs annuels, malgré les difficultés d'approvisionnement après un bond de 8,8% de ses ventes en données organiques au troisième trimestre.
À contre-courant, Bouygues abandonne 5,8% dans la perspective du rachat d'Equans sur la base d'une valorisation de 7,1 milliards d'euros, une opération qui permettra au groupe de se hisser au second rang mondial des services multi-techniques mais qu'il faudra tout de même digérer tant au niveau financier qu'au niveau opération avec l'intégration de plus de 74.000 nouveaux salariés.
Au chapitre énergétique, le cours du pétrole Brent remonte de 1,1% à 83,6 dollars (+0,9% à 82 dollars pour le baril de WTI) dans un marché qui craint désormais que la distribution peine à répondre à la demande de brut. Enfin, sur le marché des changes, la monnaie unique tente également de rebondir (+0,33% à 1,1591 dollar).
Sur le marché des changes, peu de changements pour l'euro à 1,1566 dollar.