(BFM Bourse) - L'indice vedette de la cote tricolore signe un 4e record historique consécutif en clôture et reprend plus de 3% sur la semaine. Des banques centrales accommodantes, de nouveaux solides résultats trimestriels, un rapport encourageant sur l'emploi outre-Atlantique ou encore les premiers résultats très positifs de la pilule anti-Covid développée par Pfizer ont alimenté cette tendance haussière.
Une semaine à marquer d'une pierre blanche pour le marché parisien. Record historique en clôture mardi, puis pic absolu en séance mercredi et franchissement du seuil des 7.000 points ce vendredi, le CAC 40 a fait carton plein. Encouragé par des banques centrales plus accommodantes que prévu, des résultats trimestriels encore solides et une bonne surprise sur le front de l'emploi américain ce vendredi, le principal baromètre du marché parisien boucle la semaine sur une nouvelle hausse de 0,74% à 7.040,79 points. Il a en outre établi un nouveau record absolu en séance (à 7.063,40 points), dépassant celui atteint la veille
Il signe ainsi sa 7e progression consécutive, ce qui ne lui était plus arrivé depuis avril 2019 - il avait alors bouclé 8 séances d'affilée dans le vert. En rythme hebdomadaire, le CAC 40 reprend 210 points, soit 3,08%. Il s'agit par ailleurs de la cinquième progression hebdomadaire consécutive, période au cours de laquelle l'indice phare a repris plus de 8%. Le volume d'échanges fourni du jour (près de 4,2 milliards d'euros) témoigne du regain d'appétit pour le risque, des opérateurs, confortés en ce sens par les propos de Jerome Powell mercredi.
Le CAC a donc fait tomber plusieurs barrières cette semaine, dont deux records qui se refusaient à lui depuis plus de 21 ans. Il a encore pu compter ce vendredi sur le soutien de Wall Street, où les principaux indices n'en finissent plus d'atteindre des sommets. Porté par un rapport mensuel NFP (pour "Non-Farm Payroll", soit les emplois non-agricoles) sur l'emploi meilleur que prévu, le DJIA ajoute 0,6% à ses gains hebdomadaires, quand le S&P gagne 0,4% et le Nasdaq 0,7%. La veille, les deux premiers cités avaient établi leur 6e record historique consécutif, quand l'indice à dominante technologique avait enregistré sa 9e progression d'affilée.
Le catalyseur du jour a donc été ce rapport toujours très attendu sur l'emploi, marché duquel dépend l'évolution de la politique monétaire de la Fed comme l'a encore répété Jerome Powell ce mercredi. L'économie américaine a créé 531.000 emplois en octobre selon les chiffres du département du Travail, quand le consensus misait sur 400.000 créations de postes. Le taux de chômage s'est ainsi replié plus que prévu, à 4,6% (contre 4,7% attendus). Les chiffres des mois d'août et septembre ont également été revus à la hausse et alimentent la tendance haussière des marchés, tout comme l'annonce, par, Pfizer d'une efficacité de 89% de son traitement du Covid-19 pour prévenir les formes graves de la maladie. "Les nouvelles n'auraient pas pu être meilleures", résume Thomas Hayes, co-directeur de Great Hill Capital. "Le marché était déjà bien orienté avec l'annonce de Pfizer (+7,5% vers 18h) mais maintenant, cela ressemble vraiment à la fin de la pandémie" ajoute-t-il.