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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC 40 rattrapé par les mauvaises nouvelles en cascade

mercredi 6 mai 2020 à 18h30

(BFM Bourse) - Le rebond du marché parisien mardi n'a pas duré. Le CAC 40 a reperdu plus de 1% mercredi, les opérateurs prenant de plus en plus de distance vis-à-vis des valorisations des actions, étonnamment reboostées depuis deux mois, face à un retour des tensions commerciales sino-américaines et aux indicateurs macro-économiques toujours aussi calamiteux.

Le flot d'informations qui assaille les investisseurs sont plus souvent négatives que le contraire. À l'optimisme lié à l'imminence de la reprise d'activité à travers le monde et aux publications trimestrielles parfois plus solides qu'attendu s'opposent des estimations de croissance de plus en plus pessimistes, l’essoufflement du "rebond" pétrolier, de nouvelles craintes sur le front sino-américain ou encore l'effondrement de l'activité manufacturière en avril... De quoi couper court au rebond de 2,4% enregistré mardi par le CAC 40. L'indice phare a donc rétrocédé 1,11% mercredi à 4433,38 points, dans un volume d'échanges qui s'est encore réduit à 2,4 milliards d'euros, autre indice du regain d'aversion au risque.

Alors que le CAC 40 a enregistré un rebond proche de 30% entre le point bas de mi-mars et début mai, la trajectoire de la Bourse apparaissait il est vrai de plus en plus déconnectée de l'économie réelle. "Certains opérateurs dans les salles de marché craignent que cette déconnexion ne dure pas et que la Bourse soit confrontée à un atterrissage douloureux lorsque la gravité économique de la crise actuelle aura été pleinement prise en compte", note le responsable de l'analyse macroéconomique de Saxo Bank, Christopher Dembik.

Un PIB qui chutera de 8,2% en France selon l'UE

Les estimations publiées mercredi par la Commission européenne concernant l'économie de la zone ont fait office de rappel à la réalité. Le PIB de la France devrait se contracter de 8,2% en 2020 en raison de la crise sanitaire, avant une reprise en 2021 (+7,4%). Pour l'ensemble de la zone euro, la Commission prédit une récession "historique" avec une chute record du PIB de 7,7% en 2020, suivi d'un rebond de 6,3% l'année suivante...

Les investisseurs ont également pris note de l'effondrement de l'activité manufacturière en zone euro le mois dernier sous l'effet des mesures de confinement, l'indice ISM manufacturier d'IHS Markit étant tombé à 33,4 (après 43,2 en mars), son plus bas niveau depuis le lancement de cette enquête en 1997.

Pour ne rien arranger les tensions sino-américaines qui avaient longtemps préoccupé les investisseurs réapparaissent plus avivées que jamais. Donald Trump "intensifie les critiques à l'encontre de la Chine en demandant des explications sur l'origine du virus", ce qui pourrait amener Pékin "à décider de mesures de représailles", note pour sa part Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Enfin, aux Etats-Unis, l'enquête mensuelle du cabinet ADP signale la suppression de 20,236 millions de postes en avril, certes proches des attentes mais néanmoins un chiffre ahurissant dans l'absolu. Le rapport officiel du Bureau of Labor Statistics, qui fait autorité, sera publié vendredi.

La place américaine elle même se montrait d'ailleurs hésitante à l'heure de la clôture européenne, avec un recul de 0,3% du Dow Jones, une quasi-stabilité du S&P 500 et au contraire une progression de 0,95% du Nasdaq Composite, porté notamment par de bons résultats du côté des entreprises de santé.

Axa enregistre peu de sinistres en mars

À Paris, Axa a finalement limité à 0,7% son avance à la clôture, après avoir enregistré un nombre "limité" de notifications de sinistres liés au coronavirus en mars. Le premier assureur français prévient néanmoins que les retombées de la crise sanitaire en cours auraient un impact “significatif” sur ses résultats en 2020. Thales a gardé la tête du peloton de l'indice phare (+2,7%).

Le secteur bancaire s'est retourné à la baisse en séance, Crédit Agricole après avoir progressé de plus de 1% à la suite de la publication d'un bénéfice trimestriel en repli de "seulement" 16,4% sur un an, a terminé à 2,3%.

Sur le reste de la cote, le chimiste de spécialités Arkema a fini à -0,9% après avoir plusieurs fois changé de direction en séance Le chimiste a bien résisté au premier trimestre mais prévenu que le deuxième serait bien plus difficile, et les investisseurs ont visiblement eu du mal à trancher.

Dans le sillage de résultats trimestriels en baisse, Veolia a perdu 2,5%. Le groupe de services collectifs a toutefois fait état d'un début de reprise d'activités fin avril et s'est dit confiant dans la pertinence de son plan stratégique.

Le spécialiste du diagnostic in vitro Eurobio a signé un accord de commercialisation auprès des Ehpad et personnels de santé du test ultra-rapide mis au point par NG Biotech, permettant de dépister le Covid-19 à partir d'une goutte de sang, et prend encore 6,2%. Deux nouvelles biotechs ont en outre dévoilé des projets contre le Covid-19. La société OSE Immuno avec un projet de vaccin qui lui a valu presque 20% de hausse, et AB Science avec un traitement potentiel des patients hospitalisés, récompensé par un gain de 11%.

Valse-hésitation sur le brut

En net repli dans la matinée, les cours pétroliers se sont orientés à la hausse à la mi-journée que pour retomber de plus belle. Vers 18h00, le baril de WTI texan relâchait 5,90% à 23,11 dollars, quand le Brent européen cédait 6,39% à 38,99 dollars.

Sur le marché des changes, la monnaie unique restait affaiblie face au billet vert, en repli de 0,22% à 1,0814 dollar.

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