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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC 40 accueille d'un coeur léger l'incertitude sur les élections américaines

mercredi 4 novembre 2020 à 17h49
La Bourse de Paris prend encore 2,44% mercredi

(BFM Bourse) - Convaincus qu'aucun camp ne pourra faire l'impasse sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie, les investisseurs de part et d'autre de l'Atlantique se sont placés massivement à l'achat mercredi, au lendemain d'un scrutin dont l'issue n'est toujours pas certaine.

Le mercredi 9 novembre 2016, la Bourse de Paris avait salué l'inattendue élection de Donald Trump par une progression de 1,49% (donnant le coup d'envoi d'un gain total de l'ordre de 25% au cours des six mois suivant). Ce mercredi, le sort des urnes est tout aussi inattendu puisqu'au lieu d'un raz-de-marée Démocrate, on assiste à une course au coude-à-coude dans plusieurs Etats décisifs, de sorte qu'il est à ce stade impossible de dire quel parti enverra le plus de grands électeurs à Washington le mois prochain en vue de porter Joe Biden à la Maison-Blanche ou d'y maintenir son hôte actuel. Et pourtant la réaction des marchés est rien moins qu'enthousiaste puisque le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,44% à 4.922,85 points, signant au passage sa quatrième séance consécutive dans le vert. L'indice tricolore revient ainsi à son meilleur niveau depuis le 23 octobre. Près de 3,9 milliards d'euros ont été échangés à Paris, un volume à nouveau très étoffé.

Les résultats définitifs des élections qui se sont déroulées mardi aux Etats-Unis ne sont toujours pas connus, mais il est flagrant de constater que Donald Trump a une nouvelle fois complètement déjoué les sondages, en remportant plusieurs Etats clés et repoussant la prétendue vague bleue. Joe Biden peut encore devenir président, mais l'espoir des Démocrates de conquérir le Sénat s'évanouit (pire, leur majorité à la Chambre des représentants pourrait bien s'amenuiser).

Pour autant, les investisseurs s'accommodaient volontiers de la perspective d'une cohabitation au Congrès américain (situation il est vrai historiquement propice aux marchés), et les principaux indices boursiers s'envolaient ce mercredi. Notamment à Wall Street, tiré par les valeurs technologiques. Au moment de la clôture des places européennes, le Nasdaq Composite décollait de plus de 4%, le Dow Jones Industrial Average de 2,3% et le S&P 500 de 2,9%.

"Il se passe quelque chose de global sur le marché actions, les gérants reviennent post-élections américaines et le courant est clairement acheteur", observe Nicolas Chéron, spécialiste en analyse technique. Quel que soit le prochain président des Etats-Unis, les opérateurs sont prêts à parier qu'une nouvelle enveloppe budgétaire finira par être débloquée - le chef de file Républicain au Sénat Mitch McConnell a laissé entrevoir une volonté de travailler là-dessus avec une administration Démocrate le cas échéant.

En tout état de cause "sur le long terme, les politiques prônées par les deux camps en regard de la façon dont se positionneront les entreprises américaines ne sont pas complètement divergentes", a observé Maria Municchi, gérante chez M&G Investments citée par le Wall Street Journal.

Comme la veille, la politique américaine a trusté les grands titres, occultant presque complètement l'actualité sur le front sanitaire - marquée par une poursuite de la hausse des contaminations mais également par des bonnes nouvelles au sujet d'un des principaux projets de vaccin contre le coronavirus, celui développé par AstraZeneca en collaboration avec l'université d'Oxford. Les autorités britanniques n'excluent pas que ce traitement soit disponible en début 2021, et peut-être même avant la fin de l'année en cours.

Au milieu de toute cette agitation, plusieurs valeurs tricolores proposaient cependant des arguments aux investisseurs via la dernière vague des publications. Teleperformance, la plus récente recrue du CAC 40 (au sens ou Alstom qui a réintégré dernièrement l'indice est en fait un vétéran de l'indice) a bondi de 6,4% à l'annonce d'une progression de son chiffre d'affaires trimestriel encore plus forte qu'attendu. L'action du spécialiste de la relation client a devancé celle du laboratoire Sanofi (+6,3%) porté avec le reste de son secteur par l'éloignement d'une menace politique pesant sur les tarifs des traitements.

Axa a grimpé de 4% après avoir annoncé maintenir son ratio de solvabilité et indiqué que la nouvelle vague de confinements ne devrait pas affecter outre mesure la sinistralité.

Au lendemain des bons comptes de BNP Paribas, ce fut au tour de Crédit Agricole (+1,2%) de rassurer les investisseurs. Tout comme sa concurrente, la banque verte a dépassé les attentes des analystes au troisième trimestre grâce à une bonne performance de ses activités de marché et des provisions pour risque de crédit contenues.

Hors de l'indice phare, le cimentier Vicat s'est particulièrement distingué, s'adjugeant 8% après une croissance robuste au troisième trimestre. Dans un contexte de reprise de l'activité, notamment en France et en Inde, de dynamisme confirmé des régions Amériques et Afrique, le tout couplé à une baisse des coûts de l'énergie, le groupe table sur une progression notable de son Ebitda en 2020.

La vague d'optimisme se retrouvait également sur les matières premières. Le contrat à terme sur le Brent, le pétrole de la mer du Nord, se négociait en hausse de 2,34% à 40,64 dollars, tandis que le cours du WTI texan prenait 1,91% à 38,38 dollars.

La parité euro/dollar variait très peu à 1,1716 (-0,05%).

L'once d'or quant à elle reculait légèrement (-0,44%) à 1902 dollars.

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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