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CAC 40

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Cac 40 : La Fed et la BCE ont plombé le CAC 40, qui perd 3,4% sur la semaine

vendredi 16 décembre 2022 à 18h01
La Bourse de Paris clôture en forte baisse

(BFM Bourse) - Le CAC 40 clôture encore en baisse vendredi. Le marché a continué de digérer difficilement des politiques plus restrictives de la part des grandes banques centrales. En rythme hebdomadaire, l'indice vedette affiche une perte de 3,4%.

Une semaine à oublier pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 abandonne 1,08% vendredi soir à 6.452,63 points, au lendemain d'une séance éprouvante qui avait vu l'indice parisien plonger de 3,1%. Il ne s'agit toutefois pas de la plus forte baisse du CAC 40 cette année.

La volatilité était de mise en ce troisième vendredi du mois, séance qui correspond à la journée des "quatre sorcières" marquant l'expiration des options et des contrats à terme sur les indices et actions. Près de 6,9 milliards d'euros ont été échangés ce vendredi.

Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien recule donc de 3,37% grâce à la bonne session de mardi (+1,2%) où le marché avait été soutenu par une inflation américaine inférieure aux attentes.

Des PMI mitigés de part et d'autre de l'Atlantique

La santé de l'économie américaine n'est toutefois pas au beau fixe à en croire les premières estimations de l'enquête mensuelle de S&P Global auprès des directeurs d'achats publiés vendredi. L'indice PMI "flash" composite, qui compile le secteur de l'industrie manufacturière et celui des services, s'est contracté en décembre à 44,6 après 46,4 en novembre. Il reste pour le sixième mois consécutif sous la barre des 50 séparant contraction et expansion de l'activité.

Plus tôt dans la journée, les opérateurs ont pris connaissance de la première estimation des indices PMI de la zone euro pour le mois de décembre. L’indice composite, qui mesure l’activité de l’ensemble du secteur privé, s’est redressé pour atteindre 48,8 contre 47,8 en novembre, restant cependant sous le seuil de 50 indiquant une contraction de l’activité.

"Les indices PMI flash de décembre montrent que les entreprises de certaines parties de la zone euro sont un peu moins pessimistes quant à leur situation actuelle. Mais ils indiquent toujours une contraction au quatrième trimestre et suggèrent que les pressions inflationnistes n'ont que très peu diminué", souligne Capital Economics.

Les banquiers centraux ne font pas de cadeaux aux investisseurs

Le marché reste surtout grippé ce vendredi par les messages affichés ces derniers jours par les grands banquiers centraux. Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a envoyé un signal de fermeté mercredi soir dans la lutte de son institution contre l’inflation, prévenant que les taux élevés risquaient de durer.

La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait relever ses taux d'intérêt l'an prochain au-delà de ses prévisions actuelles, a déclaré vendredi le président de l'antenne de New York, John Williams. "Nous allons devoir faire le nécessaire" pour ramener l'inflation à l'objectif de 2% de la Fed, a-t-il dit dans une interview accordée à Bloomberg TV.

Surtout, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a elle pris de court les investisseurs jeudi en indiquant que les anticipations de marché sur le taux terminal – le taux maximal qu’atteindra l’institution de la zone euro au cours de son cycle de hausse – étaient trop basses pour ramener l’inflation vers 2% dans un laps de temps satisfaisant.

"Tout espoir d'assister à un rallye du Père Noël a subi un revers important hier, les marchés européens ayant fortement chuté après que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a joué son rôle de Grinch pour présenter des perspectives très sombres pour l'économie européenne en 2023", résume Michael Hewson de CMC Markets.

90% des valeurs du CAC 40 dans le rouge

La très grande majorité des valeurs continuent de souffrir, 36 des 40 valeurs du CAC 40 cédant du terrain.

Sensibles à la remontée des taux d’intérêt, les foncières souffrent. Covivio ferme la marche du SBF 120 (-5,2%). Unibail-Rodamco-Westfield (-4,7%), Klépierre (-4%) et Carmila (-2,5%) affichent aussi d'importantes baisses.

En revanche, les valeurs bancaires profitent de ces tensions sur les marchés obligataires: BNP Paribas clôture en hausse de 1,7%, Société Générale de +1,3%, tandis que Crédit Agricole (+0,4%) a engrangé des gains plus modestes.

Elior a fait plus que résister à la pression baissière, avec un gain de 5,8% en clôture. Le titre du spécialiste de la restauration collective a bénéficié d'un relèvement de recommandation à "surperformance" de la part d’Exane BNP Paris.

Du côté des plus petites capitalisations, Navya a plongé de 47,9% pour sa reprise de cotation. Le groupe a été contraint de retirer une information sur un prêt de 30 millions d’euros qui avait été communiquée par erreur. Il s’est avéré que ce prêt, qui n’avait pas été finalisé, constituait une tentative d’escroquerie.

Lacroix a grappillé 0,4% après avoir annoncé plusieurs gains de contrats à l’international.

Sur les autres marchés, l’euro évolue peu face au dollar, à 1,0605 dollar. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en février recule de 2,7% à 79,05 dollars le baril, tandis que celui sur le WTI coté à New York pour livraison en janvier perd 2,43% à 74,36 dollars le baril.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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