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CAC 40

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Cac 40 : La dégradation de la situation sanitaire pèse sur le marché parisien

mardi 5 janvier 2021 à 17h43
Le CAC rétrocède une partie de ses gains de la veille

(BFM Bourse) - Pénalisé par la hausse des contaminations, qui provoquent de nouveaux confinements à travers le monde, et focalisé sur des élections sénatoriales cruciales en Géorgie (aux Etats-Unis), le CAC 40 termine mardi en baisse de 0,44%.

L'optimisme affiché dans les tout premiers échanges boursiers de 2021 se dissipe déjà quelque peu, les investisseurs prenant conscience du fait que, mutations du coronavirus aidant, la trajectoire de l'épidémie reste extrêmement préoccupante et imprévisible, tandis que les campagnes de vaccination ne vont pas sans encombres (la France étant particulièrement en retard mais n'étant pas le seul pays dans ce cas). Après avoir largement réduit ses gains en clôture lundi (+0,68%) face à la perspective -confirmée dans la soirée par Boris Johnson- d'un nouveau confinement au Royaume-Uni, le CAC 40 est donc reparti à la baisse ce mardi. L'indice vedette du marché parisien a toutefois profité du (timide) rebond observé à l'ouverture de Wall Street pour limiter ses pertes en clôture à -0,44% à 5.564,60 points, dans un volume de transactions limité à 3 milliards d'euros.

"La réalité est que de nombreux pays restent confrontés à un hiver très difficile, avec des niveaux élevés d’infection par la Covid-19 et des mesures de confinement qui vont peser sur la demande. Les programmes de soutien à grande échelle des pouvoirs publics qui ont dopé la consommation dans de nombreux pays en 2020 vont également prendre fin en 2021. L’amélioration réelle de la mobilité dans les différents pays pourrait ne pas intervenir avant neuf à douze mois", souligne Toby Hudson, responsable des investissements actions chez Schroders pour l'Asie. "Et cela suppose qu’il n’y ait pas de revers dans le déploiement accéléré de nouveaux vaccins", précise-t-il.

Dans ce contexte, et à rebours d'un discours un peu ressassé sur les marchés depuis l'annonce des résultats positifs des premiers vaccins en novembre, le spécialiste n'est pas partisan de délaisser outre-mesure les sociétés vouées à bénéficier d’une croissance structurelle à long terme (grosso modo, les gagnants du confinement) en faveur du thème de la reprise cyclique à court terme (les perdants du confinement). Bref, les technologiques conservent un relatif attrait.

Tandis que la Grande-Bretagne est contrainte à un nouveau confinement et que l'Allemagne prolonge les mesures en cours (en attendant d'autres grands pays de la région?), les investisseurs sont amenés à relativiser leur conviction concernant la poursuite du retournement sectoriel au profit des valeurs cycliques à l'œuvre au cours des deux derniers mois de 2020.

Wall Street dans l'attente du résultat des sénatoriales en Géorgie

Au lendemain d'un repli prononcé (entre -1,25% pour le Dow et -1,48% pour le S&P) à mettre sur le compte des nouvelles négatives en provenance du Royaume-Uni et de la découverte du nouveau variant plus contagieux à New York, les principaux indices de Wall Street affichent un timide rebond mardi matin (+0,4% pour le Dow et le S&P, +0,5% pour le Nasdaq). Les investisseurs américains restent clairement sur leurs gardes dans l'attente des résultats du second tour des élections sénatoriales en Géorgie, qui détermineront la couleur du Congrès américain. Une victoire des démocrates pour les deux sièges en jeu ferait basculer la majorité de la chambre haute dans le camp de Joe Biden, et permettrait au président élu d'avoir le champ libre pour mettre en œuvre son programme. Et si cette option faciliterait probablement l'adoption d'un vaste plan d'aide budgétaire, elle augmenterait parallèlement le risque d'un renforcement de la réglementation des entreprises et d'un durcissement de la fiscalité.

Nexity en forme

À Paris, le palmarès de l'indice phare est resté partagé, avec par exemple une dispersion du côté de l'automobile où Michelin a affiché l'une des plus fortes baisses (-2,1%) malgré un relèvement d'objectif de la part de JPMorgan alors que Renault a grimpé de 2%, toujours porté par l'atteinte de ses résultats commerciaux l'an dernier et à quelques jours de la présentation de son plan stratégique (prévu le 14). Côté technologiques, STMicroelectronics a pris 0,9% après la révision en hausse des attentes de l'allemand Dialog Semiconductor (lequel s'adjugeait 3% à Francfort) au titre du 4e trimestre 2020. Carrefour (+3,6%) a signé la meilleure performance du jour parmi les fleurons de la cote tricolore, quand Teleperformance (-2,3%) a subi la plus forte baisse.

En dehors de l'indice phare, Nexity s'est adjugé6% alors que le groupe immobilier a apporté hier soir une bonne nouvelle aux investisseurs, révisant nettement à la hausse ses prévisions de résultats pour l'exercice écoulé.

Arabie Saoudite et Russie proches d'un accord

Parmi les plus petites capitalisations, Fermentalg prend un départ canon en 2021. Meilleure performance de l'ensemble de la cote parisienne mardi (+65%) à l'annonce de l'établissement d'une co-entreprise avec Suez, pour développer des technologies de captage de CO2. Medincell s'est également envolé en fin d'après-midi pour boucler la séance sur un bond de 36%, alors que des rumeurs indiquent que les Etats-Unis seraient sur le point d'autoriser l'ivermectine en traitement contre le Covid. La biotech tricolore développe en effet une formulation injectable de cette molécule, à libération prolongée.

Après avoir tangué lundi en raison de la divergence au sein de l'Opep+, où la Russie semblait vouloir réaugmenter les objectifs de production contre l'avis de l'Arabie Saoudite notamment, les prix du pétrole repartent vivement de l'avant mardi, un accord semblant se profiler entre les pays membres du cartel et leurs alliés. Selon quatre sources au sein du groupe informel qui se sont confiées à Reuters, l'Opep+ serait désormais proche d'un compris sur le maintien d'une production stable en février, écartant ainsi les craintes des investisseurs d'une éventuelle augmentation de l'offre. Peu après 18h20, le baril de Brent reprenait 3,9% à 53,10 dollars et celui de WTI franchit le seuil des 50 dollars pour la première fois depuis dix mois, avant de revenir à 49,80 dollars (+4,6%). Sur le marché parisien, le compartiment pétrolier a vivement profité de cette remontée des cours (+8,8% pour Schlumberger, +8,1% pour TechnipFMC, +7,7% pour Vallourec ou encore +2,6% pour Total).

Le risque de rereconfinements en Europe n'empêche une petite appréciation de l'euro à 1,2299 dollar (+0,39%) tandis que le Bitcoin, vedette incontestée des marchés depuis décembre avance de 1,39% à 32.451 dollars.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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