(BFM Bourse) - Le CAC 40 a terminé la séance sur une progression de 0,7% porté tout au long de la séance par l’annonce par Pékin de la levée de la quarantaine pour les personnes arrivant de l'étranger en Chine. Le luxe a apprécié la nouvelle.
La Bourse de Paris démarre bien la dernière semaine de l’année 2022. Après s’être interrompu pendant trois jours, le CAC 40 a ainsi clôturé la séance sur une hausse de 0,7% à 6.550,66 points, ce mardi. Pour l’heure l’indice phare de la place de Paris limite sa perte sur l’ensemble de 2022 à 8,4%.
Dans de faibles volumes, le marché parisien, a, à l’instar des autres places européennes, été porté tout au long de la séance par l’annonce de la fin de la quarantaine en Chine.
Pékin a annoncé lundi soir qu’à compter du 8 janvier le pays ne demanderait plus aux personnes arrivant sur le territoire chinois de s’isoler pendant huit jours (cinq à l’hôpital et trois à domicile), apportant un dernier coup de canif à sa politique zéro-Covid. Seul un test négatif de moins de 48h sera exigé à partir du moins prochain.
"C'est certainement quelque chose que les traders et les investisseurs espéraient depuis longtemps, car la Chine est restée très stricte avec sa politique de zéro-Covid tout au long de cette année", souligne Naeem Aslam d’AvaTrade. "Néanmoins, la récession reste une préoccupation majeure des investisseurs et des traders, ce qui devrait limiter tout mouvement correctif sur les marchés", ajoute-t-il.
Ces annonces "font naître l'espoir d'un assouplissement supplémentaire", commente Andreas Lipkow, expert indépendant, cité par l’AFP. Cependant, le "très faible" volume de transactions le pousse à relativiser les gains du jour, qui doivent "être traités avec prudence".
Selon lui, "les deux premiers trimestres de l'année à venir devraient être à nouveau caractérisés par l'incertitude et la forte volatilité des marchés boursiers".
Le luxe a brillé
La Chine a également annoncé qu’elle allait renforcer son soutien aux secteurs de la restauration et du tourisme qui ont été durement affectés par la pandémie.
Valeurs sensibles à l’évolution de la pandémie en Chine, les titres du luxe ont porté le CAC 40. LVMH a pris 2,4%, Hermès 2% et Kering 1,4%.
Les compagnies aériennes ont décollé, après un petit temps de latence. Air France-KLM s’est adjugé 1,3% tandis que l’allemande Lufthansa a pris 1,6%. Safran, dont l’activité de services pour moteurs civils est en partie dépendante de la reprise du trafic aérien en Chine, a gagné 1,5%.
A rebours de l’optimisme qui flotte sur le marché, Ipsen a reculé de 0,4%. Le groupe a reçu une lettre de réponse complète de la part de l’autorité sanitaire américaine au sujet de la demande d’approbation de sa molécule palovarotène (ce qui prolonge la durée d'examen).
Du côté des plus petites capitalisations, Metabolic Explorer a plongé de 14,5% après avoir annoncé une importante restructuration financière faisant intervenir les banques et l’Etat via Bpifrance.
Sur les autres marchés, l’euro prend 0,1% face au dollar à 1,0653 dollar.
Les cours du pétrole, eux, gagnent du terrain. Le Brent de mer du Nord pour livraison en février avance de 1,7% à 85,97 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York de même échéance prend 1,7% également à 80,94 dollars le baril.
Ce alors que la Russie a annoncé à la fin de séance européenne qu’elle interdirait à compter du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l'or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'UE, le G7 et l'Australie.