(BFM Bourse) - Le CAC 40 a terminé mercredi en hausse de 0,02% à 6.105,92 points, dans un marché où la prudence a encore été de mise. Les investisseurs ont la tête tournée vers la réunion de la Banque centrale européenne de jeudi.
Les séances se suivent et se ressemblent à la Bourse de Paris. La place parisienne a encore été portée vers la fin de séance par la bonne tenue de Wall Street. Le CAC 40 a finalement clôturé sur une légère progression de 0,02% à 6.105,92 points.
La séance a toutefois été dominée par la prudence, avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) de demain. Au cours de ce rendez-vous très attendu, le marché anticipe l'annonce d'une hausse de 75 points de base (0,75%) des taux directeurs de l’institution européenne.
En attendant, la Banque du Canada a, elle, rehaussé ses taux de 75 points de base, justement, pour les porter à une fourchette comprise entre 2,5% et 3,25%
L'économie chinoise inquiète
La tendance a été pénalisée par les chiffres décevants du commerce extérieur chinois. Les exportations et importations chinoises ont ainsi ralenti davantage qu’anticipé par les économistes sur le mois d’août.
"Les importations et les exportations chinoises ont chuté beaucoup plus que prévu le mois dernier, l'économie continuant à stagner sous le poids des fermetures de Covid, des vagues de chaleur, de l'instabilité du marché immobilier, du ralentissement de la demande mondiale et de la faiblesse du yuan", développe Craig Erlam d’Oanda. "Les vents contraires auxquels est confrontée l'économie chinoise sont de plus en plus violents et les efforts récents pour la soutenir semblent inadéquats", ajoute-t-il.
La révision à la hausse de la croissance de la zone euro pour le deuxième trimestre, à 0,8% contre 0,7% auparavant, est en revanche passée inaperçue. De même que les nouvelles projections en France de l’Insee, publiées en fin de séance à 16h. L’institut de conjoncture a abaissé sa prévision d’évolution du PIB pour le troisième trimestre à 0,2% et à 0% pour le quatrième. Il tablait auparavant sur 0,3% pour chacun de ces deux trimestres.
Sur les autres marchés, les contrats pétroliers ont poursuivi leur baisse, malgré les propos de Vladimir Poutine qui a affirmé que la Russie ne livrerait plus de pétrole ou de gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou.
Le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en novembre, perd 3,2% à 89,83 dollars, tombant sous les 90 dollars pour la première fois depuis février. Le WTI pour livraison en octobre cède 4% à 83,44 dollars. Sur le marché des changes, l'euro regagne du terrain face au dollar, s’adjugeant 0,4% à 0,9947 dollar.
Du côté des valeurs, Engie a progressé de 5%, porté par des informations de presse rapportant que les prix de l’électricité générée par les producteurs d’énergie nucléaire et éolienne pourraient être plafonnés à 200 euros du mégawattheure, un prix inférieur à ce que redoutait le marché.
Safran a gagné 1,5% soutenu par Goldman Sachs, qui l’a ajouté à sa liste des valeurs préférées.
L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft s’est effondré de 17,2% à la Bourse de Paris, tombant à un plus bas depuis avril. L’accord annoncé mardi soir entre la famille fondatrice Guillemot et le mastodonte chinois des jeux vidéo et du numérique Tencent fait s'évaporer la prime spéculative entourant le groupe français. Haulotte a de son côté perdu 6,9%, le pro des nacelles élévatrices a vu ses résultats semestriels se dégrader, pénalisés par les pénuries de composants et la hausse des cours des matières premières.
Neoen a reculé de 2,1%. Le producteur d'énergie renouvelable cède du terrain après le lancement d'une nouvelle émission obligataire.